La compagnie française, en cessation de paiements, est en redressement judiciaire depuis hier. Mais les opérations continuent.
Le tribunal de commerce d’Évry a accédé à la demande d’Aigle Azur. Et a donc placé la compagnie française, en difficultés depuis le début du mois d’août dernier, en redressement judiciaire. Pendant la période d’observation, qui peut durer jusqu’à 18 mois, l’exploitation continue. Autrement dit, les vols sont assurés. Il est donc toujours possible de réserver des billets pour voyager sur le réseau d’Aigle Azur.
De son côté, Jean-Pierre Mas, président du syndicat des Entreprises du Voyage, se veut prudent : « La situation actuelle préserve les retours jusqu’au 15 septembre prochain. Mais les agences sont lucides et ne prennent pas trop d’engagement sur une longue période. Prendre un billet pour demain, oui, pour dans trois mois, c’est risqué. »
Les Entreprises du Voyage n’ont pas engagé de procédure de séquestre des sommes détenues par Iata (pour les billets émis) à ce jour, « les vols étant assurés », mais le président du syndicat se dit « attentif » : « Il ne faut pas que la situation s’éternise. »
Dans un communiqué diffusé ce matin, la compagnie explique avoir été confiée par le tribunal à la Selarl AJRS en qualité d’administrateur judiciaire. Elle recevra donc les offres de reprise. Les membres du comité d’entreprise, réunis hier, estiment que « la date limite des dépôts des offres [sera] fixée autour du 15 septembre ».
A date, Aigle Azur aurait reçu deux propositions d’Air France et de l’ancien patron de HOP ! Lionel Guérin selon des informations publiées par La Tribune. Vueling est toujours sur les rangs pour récupérer les activités d’Aigle Azur vers le Portugal.