Plusieurs aéroports américains et européens testent un nouveau type de scanner à bagages. Des scanners 3D qui pourraient permettre de rendre les contrôles moins contraignants pour les passagers.
Dans la foulée du 11 septembre 2001, les contrôles de sécurité n'ont cessé de se renforcer dans les aéroports. Depuis 2006, les passagers ont interdiction de transporter des liquides, aérosols, gels, crèmes ou pâtes dans des contenants de plus de 100 ml et, lors des contrôles, chaque produit doit être sorti du bagage à main pour être placé dans un sac plastique transparent. Même chose pour les ordinateurs portables et appareils électroniques, qui doivent eux aussi être placés à part. Depuis juin dernier, les autorités américaines exigent que les passagers sortent aussi de leurs sacs tout produit alimentaire... Bref, toujours plus de contraintes pour les passagers, qui passent toujours plus de temps aux contrôles de sécurité.
Mais cela devrait finir par changer ! American Airlines et la Transportation Security Administration (TSA), l'agence américaine en charge de la sécurité des transports, ont annoncé le déploiement d'un scanner à bagages de nouvelle génération. Des tests grandeur nature sont actuellement en cours au terminal 8 de l'aéroport de New York-JFK, ainsi qu'à Phoenix et à Boston.
Analyse à 360° du bagage
La différence ? Le scanner dit "CT" permet un affichage du contenu des bagages en 3D, alors que les images actuelles s'en tiennent à la 2D. "Cela donne une meilleure visibilité et permet à l'opérateur de tourner l'image du bagage à 360° pour voir le contenu sous tous les angles", explique American Airlines. A la clé, la compagnie américaine et la TSA précisent que les passagers pourront à l'avenir laisser liquides et appareils électroniques dans leur sac, le scanner permettant de les discerner. Enfin une bonne nouvelle pour les passagers !
La généralisation des nouveaux scanners est d'ailleurs lancée : "Le partenariat avec American Airlines va nous permettre de déployer cette nouvelle technologie rapidement et d'observer une amélioration immédiate de l'efficacité des contrôles de sécurité", assure l'agence américaine, qui compte installer 15 nouveaux scanners d'ici la fin de l'année et a reçu l'autorisation pour commander 240 autres appareils en 2019. Le nouveau scanner intéresse aussi les aéroports européens. L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol a conduit l'essai d'un premier prototype fin 2016 tandis que l'aéroport de Londres Heathrow vient d'annoncer la mise en place prochaine d'un test de 6 à 12 mois.