A l’occasion de l’inauguration de la liaison Paris-CDG—Bari, le DG Europe en charge des ventes et du marketing du groupe a répondu aux questions de Tour Hebdo.
Tour Hebdo : Pourquoi avoir décidé de desservir Bari en direct depuis Paris ?
Barry ter Voert : Je ne comprends surtout pas pourquoi nous ne l’avons pas fait plus tôt ! Probablement car nous avions des accords avec la compagnie nationale italienne donc nous limitions nos dessertes vers l’Italie. Mais à présent, nous voulons croître. L’Italie est un marché extrêmement important pour le groupe, et Bari a un potentiel élevé notamment pour les voyageurs d’affaires. Nous mettons Roissy et toutes ses possibilités de correspondances à portée. Nous voulons aussi capter les touristes français en visite dans les Pouilles.
THO : Comment s’annonce la saison estivale, alors qu’Air France a connu un mouvement de grève intermittent entre février et mai ?
B. ter V. : Les grèves chez Air France nous ont déçu et inquiété pour cet été mais leur impact devrait finalement être limité. Le niveau de réservations est bon, les clients sont de retour et notre taux moyen de remplissage devrait sensiblement s’améliorer par rapport à la même période en 2017. L’Europe est très demandée par les marchés étrangers comme les Asiatiques et les Etats-Unis. La Coupe du Monde suscite un effet bénéfique.
THO : Quelles seront vos priorités dans l’Europe dans les mois à venir ?
B. ter V. : Continuer à améliorer la connaissance de nos deux offres, Air France et KLM et dépasser les 25% de revenus générés en Europe. Nous devons suivre l’évolution du marché, qui croît d’environ 8% par an. Notre objectif est que le groupe génère une croissance de 5 ou 6%. KLM est assez proche de cet objectif mais Air France doit encore gagner en compétitivité. Une chose est sûre, les deux compagnies sont plus fortes ensemble et KLM sait que son succès est dû à la dynamique du groupe.