Un an et demi après l'abandon de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) lance la concertation sur le réaménagement de l'aéroport de Nantes. Voici les options sur la table.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a donné le coup d'envoi lundi de la concertation sur le réaménagement de l'aéroport de Nantes. Cette consultation, placée sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) et organisée un an et demi après l'abandon de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, se déroulera jusqu'au 31 juillet 2019. Elle est ouverte à tous, aussi bien les riverains de l'aéroport que les usagers et les compagnies aériennes.
1/ Les options pour la piste
La DGAC présente cinq options différentes pour l'organisation de la piste :
- Une simple réfection de la piste actuelle, longue de 2 900 mètres. La piste devra être alors mise en conformité avec la réglementation en matière de revêtement, de balisage lumineux ou encore d'équipements de guidage.
- Un allongement de la piste de 400 mètres.
- Un allongement de la piste de 800 mètres. Les options concernant l'allongement permettraient d'augmenter l'altitude de survol de Nantes, les avions pouvant descendre plus tardivement.
- La construction d'une seconde piste, en V.
- La construction d'une seconde piste, transversale à la première. Une seconde piste permettrait de répartir le trafic. Dans le cas de la piste transversale, l'idée serait de recourir le moins possible à la piste actuelle pour éviter le survol de Nantes.
Le coût est estimé entre 50 millions d'euros pour l'allongement de 400 mètres à 350 millions d'euros pour la piste transversale.
2/ Les options pour l'aérogare
Quatre possibilités pour le futur aérogare de Nantes :
- Une modernisation et l'agrandissement de l'aérogare actuel.
- La création d'un aérogare à l'Ouest de la piste actuelle. Cette option n'est toutefois pas compatible avec la construction d'une seconde piste.
- La construction d'un terminal unique.
- La création de deux terminaux proposant des niveaux de services différenciés, avec un aérogare pour les compagnies régulières et un aérogare dédié aux low-cost. Un modèle calqué sur l'organisation des aéroports de Marseille, Lyon ou Bordeaux.
Ces réaménagements coûteraient entre 300 et 500 millions d'euros, selon le scénario choisi, auquel s'ajouteront 100 millions d'euros pour les travaux complémentaires.
3/ Une évolution de l'exploitation
Enfin, la DGAC suggère soit le maintien de l'exploitation actuelle soit la mise en place d'un couvre-feu entre minuit et six heures du matin. La DGAC précise que "le principe de ce couvre-feu fait l'objet d'un consensus politique parmi les 24 maires de Nantes Métropole". Si le couvre-feu est retenu, il pourrait être mis en place à partir du second semestre 2021.
Le public peut consulter l'ensemble du dossier sur le site www.reamenagement-nantes-atlantique.fr et chacun peut y déposer ses commentaires. Outre le site Internet, une réunion publique sera organisée le 4 juin à Nantes, suivie de six ateliers participatifs pour le grand public, du 11 juin au 2 juillet. Des permanences "écoute riverains" sont également prévus, ainsi que des ateliers pour les acteurs économiques.
Un bilan sera ensuite dressé au plus tard à la fin octobre, de concert avec l'annonce de la décision du maître d'ouvrage. Les premiers travaux devraient être lancés en 2022 pour un achèvement attendu en 2025. Avec un objectif posé : accueillir 11,4 millions de passagers à l'horizon 2040, contre 6,2 millions de passagers en 2018.