Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget, vitrine mondiale de l’innovation aérienne a ouvert ses portes hier. À cette occasion, l’EBAA France tient à rappeler le rôle souvent sous-estimé de l’aviation d’affaires dans l’écosystème du transport aérien français
À la croisée des enjeux industriels, territoriaux et environnementaux, l’aviation d’affaires est une composante agile, utile et en mutation. Les résultats de la récente enquête nationale dévoilée par la FNAM et l’UAF viennent conforter cette réalité : les Français reconnaissent l’utilité sociale du transport aérien, soutiennent sa transformation et en attendent une trajectoire responsable.
Un rôle vital pour les territoires et les entreprises
Loin des idées reçues, l’aviation d’affaires répond à des besoins concrets et stratégiques. En assurant la mobilité des entreprises locales, elle relie efficacement les centres de décision, les sites de production, les clients et les partenaires, en particulier dans les territoires peu ou pas desservis par le transport aérien régulier ou le train. Dans de nombreuses régions, elle constitue parfois le seul lien aérien disponible, notamment là où les lignes commerciales ont été réduites ou supprimées. À ce titre, l’aviation d’affaires joue un rôle déterminant en matière de continuité territoriale, mais aussi de désenclavement, de développement économique et de souveraineté industrielle et logistique.
Une confiance renouvelée dans la capacité du secteur à se transformer
Selon l’étude FNAM/UAF, 70 % des Français estiment que le secteur aérien réussira sa transition écologique, et 61 %perçoivent déjà des efforts tangibles : flotte modernisée, innovations technologiques, recours croissant aux carburants durables (SAF). L’aviation d’affaires s’inscrit pleinement — voire de manière encore plus volontariste — dans cette dynamique, avec certaines compagnies utilisant déjà jusqu’à 100 % de SAF, bien au-delà des objectifs européens actuels.
Le Salon du Bourget sera l’occasion pour l’EBAA France de réaffirmer son engagement en faveur d’une aviation plus durable, et de défendre une priorité stratégique : la création d’une véritable filière SAF en France et en Europe. Cette filière est indispensable pour garantir une production suffisante, faire baisser les coûts pour les opérateurs et les clients finaux, et pérenniser les engagements environnementaux du secteur.
Mais cette ambition ne pourra aboutir sans un soutien politique fort. La transition écologique de l’aviation d’affaires ne peut reposer uniquement sur les acteurs privés. Elle nécessite une volonté publique claire, des incitations cohérentes et un accompagnement structurel. L’EBAA France portera ce message avec détermination tout au long du Salon. Un soutien public ailleurs jugé légitime par 69 % des Français, tant qu’il s’accompagne d’engagements environnementaux concrets.
Une aviation utile, choisie, responsable
L’aviation d’affaires est un outil de mobilité choisi, raisonné, au service d’enjeux économiques, sanitaires et territoriaux. Elle participe à l’équilibre des régions, à la compétitivité des entreprises et à la réactivité face aux urgences, notamment sanitaires.
Alors que 80 % des Français estiment qu’une vie sans avion isolerait davantage les territoires, il est essentiel de reconnaître le rôle que joue l’aviation d’affaires dans la cohésion nationale, au-delà des préjugés. Elle est un vecteur de lien, d’innovation et d’excellence, que le Salon du Bourget illustre brillamment cette semaine.