Les nouveaux marchés ont compensé la désaffection des Américains et Japonais.
Avec une crise internationale survenue en fin de saison touristique pour Paris, la capitale devrait sauver son année 2008. "Le solde des nuitées hôtelières s’établira en léger recul comparé à 2007 qui fut une année exceptionnelle, et le chiffre d’affaires des professionnels restera stable", estime Paul Roll, directeur de l’office du tourisme et des congrès de Paris (OTCP). Les clientèles internationales se sont en effet plus ou moins compensées depuis le 1er janvier.
Ainsi, si les arrivées hôtelières ont baissé de 20,5% sur les huit premiers mois de l’année pour les Américains, de 10,5% pour les Japonais, de 7% pour les Allemands et de 5,6% pour les Espagnols, celles-ci ont progressé de 18,5% pour les visiteurs du Proche et Moyen-Orient, de 4,3% pour les Suisses, de 2% pour les Britanniques…
Les nouveaux marchés, les fameux BRIC pour le Brésil, la Russie et l’Inde, sont également toujours en croissance sur la période. "Les Français ont également pris le relais avec une hausse de 2,1% de janvier à août", souligne Paul Roll. Les chiffres des arrivées de septembre, qui seront connus mi-novembre, sont cependant attendus avec impatience par les professionnels. Aucune inquiétude ne pèse en revanche sur la période des fêtes de fin d’année et, plus particulièrement, sur le Nouvel An avec des hôtels qui affichent déjà quasiment complet.
"La grande inconnue en 2009 sera la réaction des nouveaux marchés. Les 10 premiers jours de janvier avec le Nouvel An russe serviront ainsi de test", considère le directeur de l’OTCP. Seule certitude, les marchés américains et japonais, tombés au plus bas cette année (avec notamment 1,2 million d’Américains contre 2 millions en 2000), ne peuvent que rebondir sous l’effet conjugué de la baisse des surcharges carburant, de la remontée du dollar et du yen, et d’une moindre tension sur les tarifs des prestations.
Stéphane Jaladis