D'après une récente étude, les Bouches-du-Rhône ont engrangé 145M€ pendant la dernière Coupe du monde.
La première étude conduite en France pour évaluer les retombées d’un grand événement sportif s’est penchée sur la Coupe du monde de rugby. Pour l’instant, seuls les chiffres portant sur Marseille sont publics. Les amateurs de ballons ronds ont dépensé 145 millions d’euros dans les Bouches-du-Rhône.145 millions d’euros de retombées (hors billetterie et transport) pour un investissement public (Etat et collectivités) d’un peu plus de 20 millions d’euros. Marseille peut se féliciter d’avoir accueilli 6 matchs de la Coupe du monde de rugby.
L’étude commanditée par le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports couvre toutes les villes organisatrices, mais réserve son premier bilan à Marseille. La Coupe du monde a attiré dans la cité phocéenne 330 000 spectateurs, dont 25% d’étrangers.
Il faut y ajouter les 100 000 personnes qui ont suivi les matchs dans les rues, sur écrans géants. Or, ces 430 000 fans de rugby s’avèrent de gros consommateurs. Contrairement aux "fouteux" qui ne viennent que le temps d’un match, les participants à cette Coupe du monde de rugby ont allié soirées sportives et tourisme. Ils sont restés en moyenne 8,2 jours dans les Bouches-du-Rhône.
75% des étrangers interrogés envisagent d’ailleurs de revenir dans la région dans les deux ans. Les spectateurs en provenance de l’hémisphère sud ont dépensé quotidiennement, hors billetterie et acheminement, 530 euros, les Européens 250 euros et les Français 125 euros.
Cerise sur le gâteau, les organisateurs de congrès ayant déplacé leurs manifestations, les hôteliers et restaurateurs n’ont pas perdu en tourisme d’affaires ce qu’ils avaient gagné en tourisme sportif.
Gérard Tur