En cause: le sort de la filiale transport maritime et les investissements dans le tourisme.
Le président du groupe TUI, Michael Frenzel, évolue actuellement en zone de turbulences. Déjà en mai dernier, l’armateur John Fredriksen, premier actionnaire du groupe TUI avec 15% des parts, avait vivement attaqué la stratégie de la direction.Il récidive en ce début de mois de juillet. Dans un courrier adressé aux autres actionnaires, il réclame la destitution de Jürgen Krumnow, le président du conseil de surveillance de TUI, et affirme: "Nous ne pouvons plus soutenir M. Frenzel en tant que patron du groupe".
Le sort de la filiale Hapag-Lloyd (transport maritime) est au cœur du conflit. Michael Frenzel a accepté de la vendre, mais il souhaite que les fruits de la cession profitent au moins en partie à l’activité tourisme de TUI. Il voudrait investir dans les hôtels, les bateaux de croisières et, semble-t-il, augmenter la participation du groupe dans le capital de TUI Travel, participation qui est de 51% depuis la fusion avec First Choice.
L’armateur John Fredriksen, de son côté, ne fait pas dans la nuance pour rejeter de tels projets: "Il n’est pas question d’approuver l’achat d’actions TUI Travel, écrit-il (…) Nous ne donnerons plus au management aucune possibilité d’investir dans le secteur du tourisme".
Pour l’instant, Michael Frenzel a pu résister à la fronde Fredriksen grâce au soutien d’autres actionnaires. Jusqu’à quand?
Corinne Chérigny