La défection de Fram puis la disparition de Jet tours ont fait perdre deux membres de poids à l’Association des Clubs de Vacances Qualité garantie. Mais le label reste d’actualité pour clarifier un marché des clubs foisonnant.
Ils étaient 5 voyagistes, ils ne sont plus que 3 à porter et vouloir développer un label Clubs de Vacances Qualité garantie. Créée en octobre 2017 à l’initiative de TUI France, Thomas Cook France, NG Travel, Fram et Alpitour France, l’association des Clubs de Vacances Qualité garantie a perdu à l’automne dernier deux de ses membres fondateurs.
Fram et sa maison mère Karavel/ Promovacances, toujours soucieuse d’efficacité et de retour sur investissement, ont signifié leur départ en septembre. La défaillance de Thomas Cook France quelques jours plus tard a eu pour corollaire la disparition de Jet tours.
Restent aujourd’hui 5 marques de clubs arborant le label : Club Marmara, Club Lookéa, Kappa Club, Club Coralia et Bravo Club. « C’est un coup dur », reconnaît Hugues Defline, président de l’association mais celui-ci ne baisse pas les bras, au contraire.
Un marché qui se recompose
140 clubs « environ » seront labellisés « Qualité garantie » pour la saison été 2020. Ils étaient 212 lors la saison estivale 2019. « Ce chiffre n’est pas définitif », précise Hugues Defline puisque d’anciens Clubs Jet tours et clubs Jumbo, dont certains étaient labellisés, ont été repris par des membres de l’association. Le changement de mains nécessite « encore quelques contrôles mais ces clubs pourraient s’ajouter à la liste ». Celle-ci sera définitive fin février et consultable sur le site de l’association.
« Dans un marché très vivant et en transformation, la présence d’un label pour garantir et encadrer la qualité est plus que jamais pertinente », estime Hugues Defline. « La disparition de Thomas Cook et des clubs Jet tours et Jumbo a déclenché une redistribution des adresses entre TO. Nous assistons à une concentration du marché des clubs. Elle va de pair avec l’apparition et le développement de nouveaux concepts tel Sensimar, TUI Blu, Kappa City, Lookéa Exploréa, Cocoon ou Immersion… » D’où la nécessité de clarifier.
Des audits blancs prometteurs
Pour recruter de nouveaux membres, l’association avait lancé dès la rentrée de septembre des audits blancs, soit la possibilité pour des TO tiers de tester gratuitement le processus de certification. « Notre proposition a suscité beaucoup d’intérêt de la part des voyagistes qui se sont prêtés au jeu. Les audits ont été réalisés et sont en cours de restitution », précise Hugues Defline. L’association avait notamment en ligne de mire des spécialistes comme Top of Travel ou Ôvoyages.
« Concernant Jet tours, il n’est pas impossible que la marque soit reprise avec la perspective de développer une nouvelle offre de clubs. A suivre donc également », anticipe le président.
Un rapprochement avec ATR en vue
Le développement du label devrait passer aussi par une prise en compte croissante du tourisme responsable. « Il y a une réelle volonté d’être plus vert dans un contexte de forte sensibilisation du consommateur », confirme Hugues Defline. Un rapprochement est en cours avec ATR (Agir pour un Tourisme Responsable). Cela pourrait se traduire par une évolution de la charte et des critères. Des annonces en ce sens devraient suivre fin février.