Avec 27 000 clients sur l’exercice 2017-2018, FTI Voyages est devenu en une année le premier voyagiste français en Égypte. Il espère bien doubler la mise en 2019. Les raisons du succès en 3 points.
. Le soutien de sa maison mère FTI Group
Si FTI Voyages mise très opportunément sur l’Égypte depuis 2017, c’est "pour se démarquer de la concurrence et aller plus vite que les autres sur une destination longtemps délaissée", explique Axel Mazerolles, directeur général. Mais le TO, qui joue aussi ce rôle d’outsider au Maroc, s’adapte surtout aux visées stratégiques de sa maison mère allemande, FTI Group, qui dispose de solides appuis au pays des pharaons.
Le quatrième voyagiste européen a en effet un sérieux atout. En 2014, l’homme d’affaires égyptien Samih Sawiris, président et actionnaire majoritaire d’Orascom Development, spécialisé dans la création, la promotion et la gestion de stations touristiques en Égypte (notamment El Gouna sur la mer Rouge à côté d’Hurghada), est entré dans son capital à hauteur de 33,7%. De quoi mettre à la disposition du groupe allemand (qui a envoyé 750 000 clients en Égypte en 2018) et de sa filiale française un très vaste portefeuille hôtelier.
La brochure dédiée Croisières et Mer Rouge de FTI Voyages pour la saison hiver 2018-2019 compte ainsi 84 pages et quelque 150 produits. "Nous disposons par ailleurs sur FTI Pro de 97 hôtels à Hurghada, 37 à Marsa Alam, 77 à Charm El Sheikh, 4 au Caire et 9 à Louxor", détaille Axel Mazerolles.
. Des engagements aériens qui montent en puissance
Au printemps 2017, FTI Voyages a débuté son offensive égyptienne par la mer Rouge en affrétant des vols directs hebdomadaires vers Hurghada au départ de Paris-CDG et Bâle-Mulhouse, complétés rapidement par Lyon et Nantes. Pari gagné : ces engagements aériens ont permis de totaliser 27 000 clients sur l’exercice 2017-2018, soit une croissance de 181% par rapport à l’exercice précédent.
Le dispositif est reconduit sur l’hiver 2018-2019, avec une rotation supplémentaire au départ de Lille à compter du mois de février. En pole position sur la mer Rouge, FTI Voyages veut maintenant se positionner sur l’activité croisière dans la Vallée du Nil. "Notre objectif est d’y devenir numéro un d’ici à six mois", espère Axel Mazerolles qui revendique déjà 60%de parts de marché en Égypte.
Pour atteindre son objectif, FTI Voyages met en place de nouveaux vols hebdomadaires directs au départ de Paris-CDG et Bâle-Mulhouse vers Louxor, à compter du 21 décembre, en affrétant les compagnies FlyEgypt et Europe Airpost. Les clients seront accueillis par le réceptif "maison" Meeting Point et embarqueront sur des bateaux 5* (normes locales) pour des croisières de 3, 4 et 7 nuits sur le Nil et de 4 et 7 nuits sur le lac Nasser.
"Nous avons les vols mais aussi la flotte de bateaux du groupe FTI, soit une quarantaine d’unités", indique Axel Mazerolles. "Nos clients, que nous regrouperons pour des croisières à majorité francophones, connaîtront dès la réservation le nom de leur bateau", précise le DG.
.Un Club FTI Privilège à Hurghada
Pour tenir son rang en Égypte et espérer y doubler sa clientèle dès 2019, FTI Voyages va continuer en parallèle à pousser la mer Rouge. "Charm El Sheikh est clairement un axe futur de développement depuis l’assouplissement des consignes de vigilance du Quai d’Orsay en mai dernier", indique Axel Mazerolles.
Pour cet hiver, l’évènement est cependant l’ouverture le 1er décembre d’un Club FTI Privilège à Hurghada au sein du Labranda Makadi Club (ex-Framissima). Il inaugurera (avec les Dunes d’or à Agadir) le concept de club en formule ultra tout compris du TO (chauffeur privé, accueil VIP, un massage découverte, 2 excursions, accès à 11 restaurants en illimité...). "Avec ce club où nous disposerons d’une centaine de chambres, nos vols vers la mer Rouge et la vallée du Nil, nous voulons devenir le TO de référence en espérant que les agences auront le reflexe FTI dès lors qu’un client envisagera un voyage en Égypte", précise Axel Mazerolles, conscient néanmoins de la forte concurrence qui s’annonce sur une destination en pleine reprise.
A date et pour l’exercice 2018-2019, les premiers indicateurs sont encourageants : les réservations vers l’Égypte s’affichent déjà en progression de 250% par rapport à la même période l’année dernière, d'après le patron du TO.