La direction de TUI France a présenté ce matin un projet de déménagement. Il devrait se concrétiser d’ici le 30 septembre 2020, indépendamment des négociations en cours pour une cession.
Le timing interpelle. Alors que les négociations avec un partenaire seraient sur le point d’aboutir pour une cession de TUI France au terme de longs mois d’incertitude pour les salariés, le projet de déménagement du siège de Levallois-Perret (92) a été confirmé ce matin lors d’une réunion extraordinaire du Comité Social et Economique (CSE).
Pas de corrélation avec un PSE
Les deux faits sont pourtant totalement indépendants. TUI France a en effet dénoncé le bail de l’actuel siège social à Levallois-Perret (92) pour des problèmes de non-conformité des locaux, notamment une déclivité du sol qui a entrainé un litige avec le bailleur. « Ce déménagement était évoqué de longue date », confirme Lazare Razkallah, secrétaire général du CSE. « Et c’est la première fois que nous déménageons sans corrélation avec un plan social », ajoute-t-il. Le bail actuel prendra fin officiellement le 30 septembre prochain.
En présentant ce matin le projet aux représentants du personnel, la direction a précisé que deux sites étaient pour le moment retenus, l’un à Saint-Denis (93) et l’autre à Gennevilliers (92). « Cette réunion du CSE marque le début du processus d’information-consultation avec les représentants du personnel. Ce processus devrait prendre environ deux mois », explique un communiqué. « Le CSE fera tout pour être interactif avec les salariés qui seront consultés. Rien ne se fera sans eux », rassure le secrétaire du CSE.
Une capacité d’accueil à l’identique
Quelle que soit l’implantation finale, elle respecte dans les deux cas le cadre légal à savoir notamment un rayon de 50 minutes autour du siège actuel pour éviter un impact trop lourd sur les temps de déplacement des salariés. Les locaux envisagés peuvent surtout accueillir, à l’identique, les effectifs à date de TUI France (environ 500 salariés).
Le site de « Gennevilliers Clever » a une capacité maximale de 1 500 postes de travail, les bureaux « Grand Angle » à Saint-Denis de 1 400 postes. « Dans le cadre d’un déménagement, il y a toujours des salariés qui ne veulent pas suivre et donc un écrémage naturel mais ce n’est pas a priori l’objectif de la direction », mentionne Lazare Razkallah. « Ce sera malgré tout une belle économie de loyers », précise-t-il. Et sans doute un argument intéressant à prendre en compte pour un éventuel futur repreneur.