Vu la multiplication des défaillances, l'APS craint les tensions sur la billetterie.
Bernard Didelot, président de l'APS, n'a pas un moral d'acier pour 2009, mais n'est pas catastrophiste pour autant. "Le plus gros souci, c'est la tension sur la billetterie, qui représente 65% de l'activité des agences, annonce-t-il. Il ne faut pas céder à la pression des clients sociétés, qui ont tendance à allonger les délais de paiement".
Selon lui, il vaut mieux se "couper le bras que la tête", autrement dit refuser de travailler avec une société mauvaise payeuse. D'autant que de nouveaux ratios bancaires, dits Bâle II, remplacent les ratios Cooke, et peuvent induire une tension supplémentaire.
Cette perspective intervient alors que l'APS a enregistré 12 sinistres en un mois et demi, entre le 1er octobre et le 20 novembre dernier. Ils viennent s'ajouter aux 33 sinistres enregistrés entre le 1er janvier et le 30 septembre pour un coût d'environ 1,7 million d'euros, contre 17 sinistres pour la même période de 2007.
Pour ce qui est du plus gros sinistre de 2008, celui de Switch, il reste encore 4 000 clients à gérer, dont 375 annulations à rembourser.
Catalina Cueto