Face à une baisse de fréquentation, le groupe mise sur le long terme.
The Leading Hotels of the World n’est pas épargné par la crise : depuis le début de l’année 2009, le nombre de nuitées réservées par son intermédiaire chez ses membres (plus de 450 hôtels de luxe dans plus de 80 pays) est en diminution de 25% par rapport à la même période l’an passé. "C’est ce qui m’inquiète, bien plus que l’éventuelle évolution à la baisse du prix moyen des chambres, d’autant que la remontée du dollar fausse la donne", reconnaît Theodore Teng, le tout nouveau président-directeur général de l’organisation.
"Il n’y a pas de formule miracle en période de récession. Nos membres doivent eux-mêmes prendre la décision de baisser ou non leurs tarifs. En tout cas, à mon avis, c’est maintenant qu’il faut procéder à des rénovations : les hôtels ne sont pas complets, l’activité est ralentie. Il faut en profiter pour rénover. Cela me semble la meilleure stratégie pour se concentrer sur un développement à long terme."
Le souci d’excellence reste une priorité pour The Leading Hotels of the World qui a décidé, à partir de cette année, de réduire le nombre de critères de sélection de ses membres (près de 900 désormais, contre 1 200 auparavant), mais dans le même temps de relever son niveau d’exigence sur ces critères, afin de tenir compte de l’environnement actuel, des nouvelles attentes et habitudes d’achat des consommateurs. L’aspect comportemental du personnel, par exemple, est désormais pris en compte. Selon Ted Teng, il faudra quatre ans pour que l’ensemble de ces nouveaux critères soient respectés dans tous les hôtels.
Céline Baussay