Trois groupes chinois sont candidats au rachat du groupe américain qui exploite notamment les marques Sheraton, Westin, Le Méridien et St.Regis.
C’est au tour du groupe hôtelier Starwood Hotels & Resorts Worldwide de concentrer toutes les attentions. Après le passage sous pavillon chinois de Louvre Hotels et du palace new-yorkais Waldorf Astoria l’an dernier, la transaction vise cette fois l’entreprise hôtelière américaine valorisée à 12 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal.
Ce qui serait en même temps le plus gros investissement direct jamais réalisé par un groupe chinois aux Etats-Unis, selon le cabinet Dealogic.
Trois groupes seraient sur les rangs : Jin Jiang International, déjà propriétaire du français Louvre Hotels Group (Campanile, Kyriad), HNA Group, maison mère de la compagnie aérienne Hainan Airlines (et qui a récemment manifesté son intérêt pour Fram et Globalia), et le fonds souverain China Investment Corp.
Tout accord doit toutefois recevoir l'approbation de Pekin, qui souhaite qu'un seul des trois groupes fasse une offre définitive pour éviter une montée des enchères, affirme encore le Wall Street Journal. Le gouvernement chinois devrait arrêter son choix dans les prochaines semaines.
Starwood traverse une période difficile
En avril dernier, Starwood Hotels & Resorts Worldwide avait annoncé s'interroger sur son avenir et avoir embauché la banque d'affaires franco-américaine Lazard pour le conseiller.
Les différentes options impliquaient une vente pure et simple de l'entreprise, la cession d'hôtels ou encore une fusion avec une autre marque.
Le mois dernier, le fonds Katara Hospitality a déjà racheté l’hôtel Westin Excelsior de Rome au groupe américain pour 222 millions d’euros.
"Aucune piste n'est à écarter. Tout est sur la table et nous prendrons le temps nécessaire pour évaluer attentivement les différentes opportunités afin de parvenir aux meilleures conclusions pour nos actionnaires, nos partenaires stratégiques", avait déclaré le président du conseil d'administration, Bruce Duncan.
Les choses se seraient accélérées lors des deux derniers mois, alors que Starwood traverse une période délicate marquée par le départ surprise de son patron Frits van Paasschen, en février. Son remplaçant n'a toujours pas été trouvé.
C.P. avec AFP