Selon le cabinet MKG Consulting, l'hôtellerie française a souffert des conséquences des attentats à Paris. Mais les disparités sont fortes entre la capitale et la province.
Les années se suivent et se ressemblent pour l'hôtellerie française : pour la troisième année consécutive, le secteur a continué à stagner en 2015. Selon le cabinet de conseil MKG Consulting, le taux d’occupation des hôtels français s’est élevé à 65,4% sur l’année, en léger recul de 0,3 point par rapport à 2014, tandis que le prix moyen a progressé d'un demi-point, à 85,60 euros. Le revenu par chambre disponible (RevPAR) se situe quant à lui à un niveau identique à celui de l’an dernier, à 56 euros, soit une infime hausse de 0,1%, loin de l'envolée de 4,7% relevée au niveau européen.
Au-delà de cette moyenne nationale, MKG Consulting insiste sur les disparités entre Paris et province. Les conséquences des attentats de janvier et novembre derniers à Paris ont effectivement lourdement pesé sur l'hôtellerie de la capitale. "Pour la première fois depuis plusieurs années, le taux d’occupation des hôtels parisiens est passé sous la barre des 80%, enregistrant un recul de 3,4 points par rapport à l’an dernier", observe le cabinet. Et si le prix moyen a connu une légère amélioration de 0,4%, le recul de la fréquentation a provoqué une baisse de 3,7% du RevPAR.
Belle progression pour la région Paca
Situation complètement différente en province, où l’hôtellerie a enregistré une augmentation de 0,7 point de son taux d’occupation, de 2,3% du prix moyen et de 3,5% du RevPAR. MKG Consulting attribue ces résultats positifs à une météo estivale très clémente mais aussi à des événements comme la marée du siècle en Bretagne, le salon biennal Vinexpo à Bordeaux ou le séjour du roi d'Arabie saoudite sur la Côte d’Azur cet été. Le RevPAR a d'ailleurs fait un bond de 6,8% en Provence-Alpes-Côte d’Azur l'an dernier.
MKG Consulting tempère toutefois ces bons résultats par les conséquences des attaques du 13 novembre, qui ont engendré une baisse d'activité sur la totalité du territoire en fin d'année. Un ralentissement qui se poursuit en janvier.
Didier Forray