Contrairement à d’autres villes européennes, l’activité hôtelière a progressé à Paris.
Selon MKG Hospitality, le revenu par chambre disponible (RevPAR) a progressé de 1,9% l’an dernier à Paris. Si ce résultat représente un coup de frein comparé à 2007 (+9,1%), il reste bon comparé à celui de certains de nos voisins comme la Grande-Bretagne ou l’Espagne. Au niveau européen, le RevPAR affiche ainsi une baisse de 1,4% pour l’an dernier.
Dans le détail, si le premier semestre a été particulièrement bon, l’activité s’est retournée après l’été avec notamment un mois de novembre exécrable. C’est sur le segment de l’hôtellerie économique que le revenu par chambre disponible a le plus progressé (+4%). Selon cette fois-ci le cabinet KPMG, la hausse n’atteindrait en effet plus que 0,7% sur le haut de gamme (4*) grâce à la clientèle affaires. Une présence dont n’ont pas profité d’autres capitales européennes comme Londres, Prague et Amsterdam.
Paris devrait toutefois rentrer dans le rang en 2009, MKG Hospitality prédisant une baisse de 6% à 9% du RevPAR par rapport à 2008. Les hôtels haut de gamme devraient être les plus touchés par l’impact de la crise économique et financière. Déjà, les professionnels notent un report de clientèles dans les catégories inférieures. KPMG prédit ainsi sans surprise "une baisse des résultats d’occupation de l’hôtellerie en raison d’un certain attentisme dans le monde des affaires et d'une réduction du pouvoir d’achat des consommateurs européens".
KPMG veut cependant rester optimiste, estimant que Paris pourrait profiter d’un report des clientèles européennes sur les destinations proches, d’une prime aux grandes destinations affaires et d’un effet prix attractif lié à une stagnation du prix moyen dans l'hôtellerie.
Stéphane Jaladis
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