D'ici 2018, le marché de la location de vacances entre particuliers dépassera les 100 milliards d'euros, soit une progression de près de 20% par rapport à 2016.
Rien ne semble arrêter l'économie du partage. D'après une étude prospective réalisée par les analystes financiers du Susquehanna International Group (SIG), le marché de la location saisonnière d'appartements et de maisons entre particuliers devrait atteindre environ 101 milliards d'euros en 2018, en hausse de 20% par rapport à 2016.
Dans le même temps, l'hôtellerie traditionnelle ne progressera que de 12% entre 2016 et 2018, le marché passant de près de 380 milliards d'euros à environ 430 milliards d'euros.
La part de marché de la location entre particuliers va donc mécaniquement s'accroître pour représenter 19% du marché de l'hébergement en 2018, contre 18% en 2016 et 16% en 2014. Le nombre total de réservations s'élevait à environ 84 milliards d'euros en 2016 et 66 milliards d'euros en 2014.
Une montée en puissance des OTA
Cette prévision intervient alors que nombre de grandes villes à travers le monde ont pris des mesures plus ou moins contraignantes ces dernières années pour encadrer ou endiguer le mouvement et préserver l'hôtellerie traditionnelle, notamment New York, San Francisco, Berlin, Barcelone, Paris ou Vienne.
En décembre dernier, le leader du marché, Airbnb, avait d'ailleurs annoncé de lui-même la mise en place d'une limitation du nombre de nuitées possibles par hébergement et par an à Londres et à Amsterdam.
Face à Airbnb, SIG prédit en outre une montée en puissance des OTA sur ce segment, en particulier Booking.com et Expedia, via sa filiale HomeAway, les OTA pouvant proposer aussi bien l'hôtellerie traditionnelle que la location saisonnière.
D'ici deux ans, la location entre particuliers devraient représenter 18% des ventes chez Expedia et 11% chez Priceline, selon les analystes de SIG. Alors que les clients passent de plus en plus d'un mode d'hébergement à l'autre, selon leurs envies et besoins du moment, la barrière entre les deux mondes est bien en train de tomber.
Didier Forray