L'offre de locations saisonnières est désormais intégrée à Booking.com.
Du mouvement sur Booking.com ! Quelques semaines après l'ouverture d'une nouvelle plate-forme dédiée aux professionnels du tourisme, Priceline a cette fois décidé de fermer Villas.com, son site de locations saisonnières en ligne depuis mai 2014.
L'information est révélée par le magazine américain Tnooz qui précise que "Priceline assure qu'il n'y a pas de changement dans la stratégie en matière d'hébergements alternatifs mais que les consommateurs préfèrent avoir accès à toutes les possibilités sous une seule marque".
De fait, l'ensemble de l'offre de Villas.com est désormais basculé sur Booking.com. En se connectant à Villas.com, un message en français invite les visiteurs à "se préparer à atterrir sur Booking.com". "Villas.com fait désormais partie de Booking.com", affiche le site, qui ajoute : "Vous retrouverez nos 551 388 maisons et appartements au même endroit que tous nos hôtels".
Villas, une marque qui n'a jamais vraiment décollé
Mais pourquoi Priceline décide d'abandonner une marque lancée en grande pompe il y a seulement deux ans ? Sans le dire ainsi, le groupe entérine l'échec d'un nom qui n'a jamais vraiment décollé. Pour que Villas.com gagne en notoriété, il aurait fallu que Priceline y mette le prix.
Or, le groupe dépense déjà chaque année 1,8 milliard de dollars en publicité sur Internet, dont 90% en AdWords sur Google, pour défendre ses six marques, dont Booking.com et Kayak. Plutôt que se disperser encore plus, l'heure est à l'optimisation des dépenses SEO et marketing !
Priceline doit aussi répondre à la concentration en cours sur le secteur de la location saisonnière, notamment après le rachat d'HomeAway par Expedia en novembre 2015, un autre très gros annonceur sur le Web.
Alors qu'Expedia conserve pour l'instant la marque HomeAway, Priceline mise sur le renom de Booking.com pour s'imposer aussi sur le segment de la location saisonnière en captant et en conservant une clientèle qui passe de plus en plus d'un mode d'hébergement à l'autre.
Didier Forray