Le débat organisé le 17 novembre par l’Institut français du tourisme (IFT) a ciblé l’avenir des métiers du secteur en France.
Les experts qui étaient présents hier au débat organisé par l'Institut français du tourisme (IFT) étaient unanimes : le secteur génère 10 000 nouveaux emplois par an. Le problème : il existe un décalage important entre la demande et l’offre en terme d’emploi ! Les deux mondes – demandeurs d’emplois et recruteurs – ont du mal à se rencontrer. L’IFT s’est donc donné pour objectif de mettre en place une politique de recherche permettant d’anticiper les besoins des entreprises et de faire évoluer les formations en tourisme.
Evaluer les forces et les faiblesses des formations françaises en tourisme, au regard de l’insertion professionnelle et des évolutions de carrières ; anticiper les attentes des entreprises et des acteurs publics en matière de formation, tel était l’objectif du débat qui s’est tenu le 17 novembre au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) à Paris, à l’initiative de l’IFT. Débat qui a réuni enseignants, formateurs, chefs d’entreprises et responsables publics autour de sujets tels que les formations initiales et continues, ou encore, les métiers et les compétences du tourisme de demain.
Concernant les formations des agents de voyages, le BTS ventes et productions touristiques – suivi par 70% des 8 000 candidats en formation initiale – est en cours de renouvellement. La formation en alternance et la professionnalisation restent aussi très présentes dans le secteur. Et le Snav a identifié trois certificats de qualification professionnelle répondant aux besoins des entreprises : "chef de produit, forfaitiste et chef d’agence", énumère Valérie Boned, directeur des affaires juridiques et de la formation du Snav.
"Les métiers du tourisme ne sont plus les mêmes qu’il y a dix, cinq, voire deux ans. Les formations des agents de voyages, axées sur le produit, doivent désormais mieux prendre en compte le client et ses attentes. Car ce dernier est devenu un expert, prêt à payer un service de qualité", a conclu Valérie Boned.
Hélia Hakimi