L'Organisation mondiale du tourisme estime que le secteur est l'un des plus flexibles en temps de crises.
"Contre toute attente, le secteur touristique a réussi à s'adapter à la crise économique", assure Taleb Rifai, secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Ses propos sont rapportés par l'AFP.
"La seule bonne nouvelle en provenance de l'économie vient du tourisme", un secteur "très flexible, qui s'adapte bien" aux circonstances, ajoute Taleb Rifai.
Le tourisme avait été frappé de plein fouet par la crise en 2008, son rythme ralentissant à 2,1%, avant de vivre en 2009 "sa pire année depuis 60 ans" selon l'OMT, avec une chute de 3,8% des arrivées de touristes. Il a rebondi de 6,6% en 2010 puis progressé de 5% en 2011, alors que la crise ne semble, elle, pas près de finir.
Alors que jeudi marque la Journée mondiale du tourisme, le secteur affiche une croissance au premier semestre de 5%, ce qui amène l'OMT à se montrer plus optimiste qu'avant concernant 2012 : "Nous attendons toujours une croissance de 3% à 4%, je dirais même plus proche de 4%", confie Taleb Rifai.
"Le tourisme se porte bien en général, et c'est probablement l'un des seuls secteurs en mesure de stimuler l'économie mondiale, en particulier concernant l'emploi : au vu des taux de chômage très élevés que nous enregistrons aujourd'hui, on ne peut pas se passer des emplois générés par le tourisme", plaide Taleb Rifai.
Avec quelque 235 millions d'emplois, le secteur compte pour 5% du PIB mondial. Ce qui pousse l'OMT à s'inquiéter des freins qui peuvent menacer la croissance de cette industrie : "Notre appel, notre message, est de demander aux dirigeants dans le monde de mieux utiliser tout le potentiel du tourisme, car pour l'instant, ce n'est pas le cas".
En particulier, "les taxes sur les voyages sont devenues un vrai problème pour nous, explique M. Rifai. Nous sommes inquiets à propos de l'industrie aérienne, car la plupart des taxes, dans le tourisme, portent sur le transport, surtout en avion", prisé pour plus de 50% des trajets. "Cela devient vraiment alarmant."