L'activité a ralenti depuis fin 2008. Le phénomène devrait se renforcer en 2009.
Le voyage d’affaires et le tourisme de loisirs ne sont pas les seuls à souffrir de la crise économique. Selon le baromètre annuel Bedouk/Coach Omnium, le tourisme d’affaires a également commencé à marquer le pas au dernier trimestre 2008 en raison de l’annulation ou du report de certaines opérations (séminaires, congrès, salons…). L’étude note par ailleurs "une pression accrue sur les prix et une diminution des budgets moyens" au cours de cette période.
La visibilité semble encore plus incertaine en 2009 pour ce secteur qui aurait pesé l’an dernier 9,17 milliards d’euros (+1,4% par rapport à 2007). "La crise financière devrait largement toucher le marché", estime Mark Watkins, président de Coach Omnium, dont l’étude révèle que 67% des entreprises interrogées entendent réduire leurs dépenses en matière de manifestations professionnelles.
Si les événements cruciaux pour la vie de l’entreprise seront maintenus, ces économies devraient entraîner une descente en gamme pour l’hébergement et une réduction du budget transport (proximité des manifestations, report sur le train au détriment de l’avion…).
Les dépenses annexes (soirées, excursions, activités sportives…) seront surtout les premières à souffrir de cette réduction des coûts décidée par les sociétés. Au final, Coach Omnium estime que "la préférence sera donnée aux séminaires de 2 jours destinés en majorité aux collaborateurs des entreprises".
L’association des agences de communication événementielle (ANAé) qui organise nombre de ces manifestations n’est pas plus optimiste. Un tiers de ses membres table sur une baisse de chiffre d’affaires cette année (la majorité espérant au mieux une stagnation) liée à l’organisation d’événements "plus ciblés", plus petits et moins "bling-bling".
Seul point positif, la France devrait profiter de ce recentrage. Mais à quel prix ? Les promotions se multiplient déjà pour séduire les entreprises à l’image du groupe Barrière qui a lancé un Pack Intégral tout compris dit "à l’action anticrise renforcée".
Stéphane Jaladis
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