En France et en Belgique, le réseau se heurte à de grandes difficultés.
Le réseau Wasteels semble au bout du rouleau, aussi bien en France qu'en Belgique. Placée en redressement judiciaire depuis le 29 octobre dernier, l'entreprise de 68 agences ne vend plus grand-chose sur le marché français.
Certes, la SNCF a renouvelé son autorisation d'émettre de la billetterie, ainsi que la SNCM, mais toujours pas le BSP. Or, le réseau base à 80% son activité sur la billetterie.
Pour redonner son agrément, le BSP réclame le paiement de 5 millions d'euros pour les deux dernière échéances non réglées, plus une caution équivalant à deux mois de vente. La procédure de redressement judiciaire implique que les dettes fournisseurs sont gelées, mais le BSP est tenu de respecter des règles internationales auprès de ses compagnies clientes. Wasteels a assigné l'organisme en référé sur cette affaire, qui sera jugée au tribunal de Bobigny mardi prochain, le 25 novembre. "L'administrateur judiciaire est enclin à négocier, je reste optimiste sur la décision du tribunal", déclare Maïté Marre, déléguée syndicale.
Du côté des fournisseurs TO, seuls STI, Jetset et Voyageurs Associés autoriseraient à nouveau les ventes chez Wasteels. Maïté Marre indique également la réouverture des ventes de Fram, Exotismes, EuroMer, Holiday Autos, et bientôt les produits à la marque Thomas Cook.
Les agences s'inquiètent du manque de recettes, et de la perte de leur clientèle, d'autant que Laurent Wasteels, Pdg du réseau, fait la sourde oreille à leurs questions sur leur avenir. Selon la déléguée syndicale, la perte d'activité n'a pas été chiffrée, mais "tout est fait par le gestionnaire de crise pour reprendre les ventes au plus vite, et pouvoir honorer le passif après la période de redressement judiciaire".
Du côté belge, la situation est très tendue aussi. François Piot, qui s'était déclaré repreneur des 19 agences Wasteels début novembre, serait en train de faire marche arrière, devant l'opacité entretenue par Laurent Wasteels.
L'activité est interrompue depuis cinq semaines, car les tour-opérateurs n'accordent plus de confiance au réseau. Un comité d'entreprise extraordinaire est prévu lundi prochain, et les salariés craignent que la licence leur soit retirée le 26.
Catalina Cueto