D'après les agences interrogées, les ventes de Fram et Plein Vent ont subi un arrêt net depuis que les clients sont informés de la situation du groupe.
Actualisé à 17h25
Les agences sont en attente d'informations de la part de Fram, alors que l'échéance d'un dépôt de bilan se précise. C'est ce qui ressort des témoignages de quelques agents de voyages, dont nous avons respecté l'anonymat.
De son côté, à la date d'aujourd'hui, 22 octobre, un courrier signé par Marie-Laurence Vieuille Feral, présidente du directoire de Fram, indique que "la cession du groupe Fram permettra d'assurer une continuité de l'ensemble des voyages individuels et groupes de Fram et Plein Vent, et que les acomptes groupes déjà versés pour des voyages à venir sont garantis".
Un directeur de 5 ambassades Fram s'inquiète néanmoins : "Il n'y a plus aucune prise de commande depuis une semaine, depuis que le grand public est informé de la situation de Fram. Autant je peux assumer le montant des acomptes de 80 000 euros, autant c'est impossible de supporter l'arrêt des ventes, alors que chaque agence me coûte 160 000 euros en frais fixes par an".
Même si, d'après l'APST, le groupe Karavel/Promovacances est prêt à prendre en charge les acomptes des individuels et des groupes, cet agent de voyages se montre circonspect pour l'avenir. "Je me demande si les clients traditionnels de Fram vont basculer sur les ventes en ligne, qui sont la spécialité de Promovacances". Il avoue envisager un changement d'enseigne à court terme, au bénéfice de son propre nom de miniréseau.
Aucune réservation depuis une semaine
En Paca, cet autre responsable d'Ambassade Fram, qui annonce 80% de ses ventes réalisées avec le TO, c'est le même constat : "Il n'y a plus de réservations depuis une semaine et nous avons été obligés de préciser sur notre page Facebook que nous sommes des agences indépendantes du TO, pour rassurer nos clients". Et d'ajouter : "en tant qu'Ambassade, nous réglons directement le TO après le départ du client, c'est une sécurité. Mais que va-t-il se passer avec les groupes dont nous avons réglé les acomptes ?".
Dans le sud-ouest, un directeur d'Ambassade Fram se montre plutôt confiant : "Je vois mal une reprise dans la douleur. Karavel ne peut pas nous laisser tomber car il se mettrait la distribution à dos. Je suis peut-être utopiste, mais je pense que les départs vont se faire dans la continuité".
Il regrette de ne pas avoir à ce jour d'informations officielles de la part du TO, et craint pour les acomptes groupes. Quant à la suite...."comment va-t-on changer d'enseigne ?", s'interroge-t-il déjà.
Des clients informés
En Languedoc-Roussillon, cette directrice d'Ambassade avoue "stresser car les ventes sont stoppées". Elle a dû faire un emailing à ses clients pour les rassurer. "Chez nous, les ventes Fram ont baissé depuis quelques mois, mais représentent encore 30% à 40% de l'activité". Et de souligner : "c'est un cercle vicieux, l'arrêt des ventes empire la situation, c'est compliqué".
Quant à la responsable des ventes tourisme d'un miniréseau, elle compte 15 dossiers en cours avec Fram. "Jusqu'à la semaine dernière, nous vendions du Fram et du Plein Vent. Même si nous n'avons pas de consignes commerciales de la part de notre réseau, les clients ont arrêté d'eux-mêmes car ils sont informés. A ce jour, je n'ai pas obtenu d'éléments factuels de la part du TO sur la suite des événements", constate-t-elle.
Catalina Cueto