Avec 82 millions de touristes étrangers, soit une hausse de 9%, l'Espagne est devenue en 2017 le deuxième pays le plus visité au monde après la France mais avant les Etats-Unis.
"82 millions de citoyens étrangers ont visité l'Espagne l'an dernier, 9% de plus qu'en 2016, générant 87 milliards d'euros de revenus, en hausse de 12%", a indiqué hier le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en marge d'un sommet des pays du sud de l'Union européenne centré sur l'immigration.
"Nous sommes devenus le deuxième pays du monde en termes de visiteurs et de revenus par touriste", a-t-il affirmé, louant le "grand effort" du secteur pour "être plus compétitif".
Le tourisme espagnol bat ainsi son propre record pour la cinquième année consécutive, malgré une année 2017 marquée par les attentats djihadistes d'août en Catalogne (16 morts), et la grave crise politique de l'automne dans cette région.
Le long-courrier tire la croissance
L'Espagne, dans son ensemble, a profité "de la forte hausse des connexions aériennes, en particulier depuis les marchés longue distance", avec une hausse particulièrement forte des vols en provenance d'Argentine (+23% sur un an), Colombie (+21%), Russie (+11%) et Etats-Unis (+10%).
Ces touristes, qui dépensent en moyenne plus que les visiteurs européens (Britanniques, Allemands, Français), ont permis de faire augmenter le revenu moyen par visiteur de 1,5%, pour la première fois depuis 2011, selon Exceltur.
En 2016, l'Espagne avait accueilli 75,3 millions de visiteurs, juste derrière les Etats-Unis (75,6), tandis que la France restait nettement en tête avec 82,6 millions de touristes, selon les chiffres de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui publiera lundi ses nouvelles statistiques pour 2017.
Le nombre de visiteurs en France pour 2017 devrait atteindre 88 à 89 millions de personnes, selon une estimation dévoilée en décembre par le ministère des Affaires étrangères français.