Un couvre-feu partiel a été instauré dans la moitié des communes de La Réunion suite à une nouvelle nuit de violences en marge du mouvement des "gilets jaunes".
La tension est vive à La Réunion. Depuis samedi, de nombreuses villes sont le théâtre de pillages et de diverses violences urbaines à partir de la nuit tombée. Plusieurs supermarchés et autres commerces ont été attaqués dans la nuit de lundi à mardi, notamment à Saint-Denis, le chef-lieu. Mardi à midi, il y avait toujours 35 barrages dressés sur les routes réunionnaises pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d'achat.
Le préfet de La Réunion a donc durci le ton envers les "Gilets jaunes", déclarant lors d’un point de presse que "le rétablissement de la liberté de circulation était sa priorité". Il vient également d’instaurer une mesure d’interdiction de circuler de 21h00 à 06h00 dans la moitié des communes de l’île bloquée par de nombreux barrages routiers.
Ce couvre-feu inédit, qui entre en vigueur mardi soir pour trois nuits, doit "permettre aux forces de l’ordre de se concentrer sur leur mission de sécurisation", a précisé Amaury de Saint-Quentin. Il restera en place jusqu'à vendredi au moins.
L’île tourne au ralenti
Aujourd’hui, l’ensemble des établissements scolaires, la plupart des commerces et des stations-service, ainsi que des services publics sont fermés. Le dépôt de carburant de l’île est bloqué par des manifestants depuis lundi. Le port de commerce est également paralysé.
Trois escales de paquebots de croisières ont été annulées et les compagnies aériennes bouleversent leurs programmes de vol en raison du barrage filtrant dressé depuis samedi devant l’aéroport Roland-Garros de Saint-Denis. La chambre de commerce, gestionnaire de l'aéroport, a par ailleurs annoncé qu'il serait fermé à partir de 18h mardi et jusqu'à mercredi matin.