La maison mère espagnole Pullmantur devrait fermer d’ici fin février 2017 sa filiale française CDF, qui emploie une trentaine de personnes.
Mauvaise nouvelle chez Croisières de France (CDF). En effet, selon nos informations, la filiale française va cesser son activité d'ici fin février, entraînant le licenciement économique de tout ou partie des 33 salariés (en CDI et CDD), dont une dizaine de commerciaux basés à Paris et en province.
Une décision qui intervient après le rachat en mai dernier de 51% de la maison mère espagnole Pullmantur de CDF par le fonds d’investissement suisse Springwater Capital, auprès du groupe américain Royal Caribbean Cruises Ltd.
Antoine Lacarrière, le directeur général France, doit annoncer la nouvelle aux salariés travaillant au siège parisien et en province, et aux partenaires de la distribution dans la foulée. L'information circule d'ailleurs déjà au congrès Selectour Afat à Québec.
Déjà, après ce récent changement de capital, le concept de Croisières de France avait évolué, abandonnant le 100% francophone pour une ambiance internationale à bord, franco-espagnole plus précisément, proposée sur l’ensemble des bateaux de la flotte Pullmantur : l’Horizon, le Zenith, le Sovereign et le Monarch.
CDF avait également annoncé l’abandon pour 2017 des embarquements à Marseille au profit de Toulon/La Seyne-sur-Mer. Les départs de Calais pour les navigations en Europe du Nord ont également été remplacés par des embarquements depuis Rostock et Helsinki.
CDF est la troisième compagnie de croisière en France
Fort de son produit 100% francophone et de départs de ports français, Croisières de France a su s’imposer en quelques années comme le troisième acteur du marché, derrière Costa Croisières et MSC Croisières, avec un volume de quelque 100 000 passagers par an.
Le traitement des dossiers des clients hexagonaux devrait être opéré depuis l’Espagne après la fermeture de la compagnie en France. Les réservations étaient d’ores et déjà traitées depuis le bureau Pullmantur à Madrid. Pullmantur pourrait toutefois préserver les emplois de quelques salariés en France en 2017, notamment pour conserver des ventes groupes.
Nous n'avons en revanche pas encore d'information sur l'avenir de la petite équipe de Royal Caribbean qui était hébergée dans les locaux de Pullmantur et dont la restructuration était, elle, intervenue en 2012, entraînant le licenciement économique de quelque 35 salariés. Le plateau de réservation, les services financiers, marketing et communication avaient à l'époque également été rapatriés en Espagne.
Stéphane Jaladis