La compagnie innove avec le Costa Smeralda, un navire qui répond aux nouvelles exigences environnementales, et lance des itinéraires inédits.
Même si la grève des dockers dans le port de Marseille complique actuellement la gestion des opérations, Costa Croisières entend faire de 2020 une année majeure dans son développement, grâce à son nouveau navire amiral Costa Smeralda inauguré à la fin du mois de décembre. Avec 2612 cabines (70% extérieures) capables d’accueillir jusqu’à 6554 passagers, la compagnie va pouvoir augmenter son offre sur le marché français et répondre aux assauts de son principal concurrent en Europe, MSC Croisières.
« L’année 2019 a été correcte, avec une légère croissance de l’ordre de 3%, qui nous permet de conserver notre leadership en France. Nous espérons une progression de 15% cette année, tant en nombre de passagers que de chiffre d’affaires », précise Raffaele d'Ambrosio, vice-président de la compagnie pour l’Europe du Nord, sans plus de précisions. Car Costa Croisières se réfugie derrière son appartenance au groupe Carnival pour ne plus communiquer ni son nombre de passagers en France, ni son chiffre d’affaires.
Vers une diminution de 40% des émissions de CO2
Pour faire la différence et répondre au « cruise bashing », la compagnie met en avant un navire à la conception innovante et au design raffiné ; un navire présenté comme une « smart city », répondant aux nouvelles exigences environnementales. Il s’agit de son premier paquebot fonctionnant au GNL (gaz naturel liquéfié), bien plus propre que le fuel puisque les émissions de dioxyde de soufre et de particules sont quasi-nulles et les émissions d’oxyde d’azote réduites de 85%. La compagnie s’engage également à diminuer de 40% les émissions de CO2 pour l’ensemble de sa flotte d’ici fin 2020.
D’autres actions répondent aux nouvelles exigences des consommateurs en matière de développement durable et responsable : 100% de l’eau est produite à bord à travers un processus de désalinisation, les déchets sont triés et revalorisés, les plastiques jetables sont supprimés et remplacés par des produits en bois ou fabriqués en Mater-Bi (un bioplastique dégradable), des prises permettront au paquebot d’être branché au réseau électrique dès que les ports seront équipés…
Vers une réduction de 50% du gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire est une autre priorité. Il doit être réduit de 50% pour l’ensemble de la flotte d’ici la fin de l’année à travers le programme « 4goodfood » lancé il y a 18 mois. Cela passe notamment par la sensibilisation des passagers et une gestion plus pointue des repas. « Parallèlement, et c’est une fierté, nous redistribuons les surplus alimentaires en collaboration avec la fédération européenne des Banques Alimentaires. Depuis juillet 2017, nous avons distribué 160 000 repas dans une dizaine d’escales dont Marseille, les Antilles et La Réunion », se réjouit Georges Azouze, président de Costa Croisières France.
En juin 2021, le futur Costa Toscana prendra le relais du Costa Smeralda en Méditerranée, tandis que ce dernier mettra le cap sur Dubaï pour l’hiver 2021/2022. Au-delà de ces deux nouveaux navires, Costa Croisières innove également avec de nouveaux itinéraires. De septembre 2021 à mars 2022, le Diadema proposera des croisières de 14 jours au départ de Marseille qui transiteront par Salerne (Italie) et fileront aux portes du Moyen-Orient avec des escales à Haïfa (Israël), Istanbul et Izmir (Turquie). Et, toujours durant l’hiver 2021/2022, le Luminosa proposera des croisières de 22 à 35 jours, une durée inédite qui devrait tout particulièrement séduire la clientèle française adepte de longs voyages.