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Oslo, une capitale tournée vers la mer

Destination étranger | publié le : 01.07.2019 | Dernière Mise à jour : 02.07.2019

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Auteur

  • Brice Lahaye

Souvent délaissée par les voyageurs, lui préférant les villes côtières, Oslo n’en reste pas moins très attractive. La capitale norvégienne parie sur l’histoire du pays, faite de Vikings et d’expéditions polaires, et sur sa modernité, entre culture et écologie, pour attirer les groupes de touristes.

La mer du Nord n’est qu’à une centaine de kilomètres de là, mais les eaux du fjord qui avancent jusqu’à l’intérieur des terres, terminant leur course sur les côtes d’Oslo, rendent à la capitale norvégienne cette atmosphère maritime si représentative de la Scandinavie. À l’image du reste du pays, la ville est résolument tournée vers la mer. À travers d’abord son histoire et sa culture, mais aussi aujourd’hui avec ses musées et ses nouveaux quartiers construits au bord du fjord. Preuve en est avec de nombreux lieux devenus essentiels à sa bonne découverte. À commencer par la presqu’île de Bygdøy, à l’ouest de la ville.

 
La presqu’île aux musées

Ici se trouve le Musée des bateaux vikings, véritable symbole pour cette cité fondée au XIe siècle par le roi viking Harald III. Découvert de l’extérieur, l’édifice en forme de croix fait immédiatement penser à une église. Un étonnant choix architectural qui prend pourtant sens une fois dans le musée. À l’intérieur, se trouvent en effet trois coques majestueuses de drakkars – un nom inspiré par les têtes de dragons souvent présentes à la proue des bateaux – vieux de plus de 1 000 ans. Un vrai saut dans le temps qui nous ramène à l’époque des Vikings, entre le VIIIe et le XIe siècle, pour en apprendre un peu plus sur ces guerriers des mers. Après avoir navigué pendant plusieurs années, entre découverte de nouveaux territoires, activités commerçantes et pillages de villages, ces chaloupes terminaient leur vie sur terre en devenant des bateaux funéraires. Les défunts, principalement des rois et reines vikings, étaient alors déposés dans des chambres funéraires construites sur les bateaux. Découverts il y a plus de 100 ans maintenant dans des fermes côtières à une heure de la ville, dans un état remarquable pour deux d’entre eux, ils vivent aujourd’hui une seconde vie dans ce lieu à l’ambiance presque religieuse.

La visite se poursuit au Fram. Cet étonnant musée – construit autour de l’impressionnant bateau du même nom – retrace lui aussi l’histoire de navires, mais cette fois-ci polaires. Dès l’entrée, les visiteurs sont accueillis par l’imposante coque de 39 mètres de long. Construit en 1892 et considéré comme le navire le plus solide du monde, il aura permis de partir à la conquête des pôles Nord et Sud. À partir d’archives, cartes et photographies, mais aussi d’une scénographie comprenant la projection au plafond de vidéos de glaciers ou de tempête en pleine mer, le musée plonge le visiteur en plein cœur de ces expéditions passées. Une salle plus loin, c’est au tour du Gjøa de se laisser découvrir. Un autre navire certes moins imposant, mais tout aussi important dans l’histoire du pays pour avoir franchi, le premier, le passage du nord-ouest, emmené par l’explorateur Roald Amundsen au tout début du XXe siècle. De quoi donner envie de partir à son tour parcourir des territoires inexplorés.

L’opéra, nouvel emblème de la ville

L’Opéra est devenu un lieu de vie incontournable dans le quartier de Bjørvika. Imaginé par le cabinet Snøhetta, l’édifice de pas moins 77 100 m2, inauguré en 2008, en impose par sa taille mais également par son architecture, avec sa forme d’iceberg dont on ne verrait que la partie émergée. D’un blanc presque immaculé, l’Opéra se fait en effet immédiatement remarquer. Les groupes de touristes sont nombreux à venir y flâner et grimper jusqu’à son sommet pour y admirer la vue panoramique sur le fjord. L’objectif est de « rendre l’opéra au public, qu’il puisse se l’approprier », confie Lena, une ancienne danseuse du ballet national en charge de la visite. L’intérieur a lui aussi de quoi impressionner. Le marbre et le verre laissent la place au bois, qui rappelle une nouvelle fois la nature, mais cette fois-ci côté terre. Trois salles sont prévues pour accueillir les spectacles, dont la plus majestueuse, d’une capacité de 1 350 places, faite tout de chêne. À quelques mètres de la scène, en coulisses, les petites mains travaillent dans l’ombre pour construire les décors et concevoir les costumes des danseurs. Un dédale de couloirs et d’ateliers qui se laissent, eux aussi, découvrir par les visiteurs.

Tjuvholmen/Vulkan: deux quartiers, deux ambiances

À l’image de l’opéra, les nouveaux chantiers se multiplient et les quartiers ultra­modernes s’agrandissent, comme le Barcode, un ensemble d’immeubles récents alignés les uns à côté des autres et donnant l’impression d’un code-barres (d’où son nom étonnant!). Un autre exemple de ce développement se trouve à Tjuvholmen. Au bord du fjord, ce minuscule îlot, surnommé par le passé « l’île des voleurs », est devenu en quelques années le quartier tendance de la capitale et accueille aujourd’hui de nombreux immeubles aux loyers exorbitants. La concentration des foyers les plus riches y est la plus importante de la ville. Mais à défaut d’y loger, les touristes sont nombreux à s’y promener. Avec ses airs de petite marina, il fait bon y flâner, boire un verre face aux bateaux amarrés ou prendre un petit moment pour visiter le musée d’Art moderne Astrup Fearnley, imaginé par le célèbre architecte Renzo Piano. Sans oublier sa petite plage, juste à côté, très sollicitée sitôt les beaux jours arrivés. Ici, les voitures ne sont pas les bienvenues, le quartier a été entièrement piétonnisé. De quoi y apporter encore un peu plus de quiétude.

Un calme apparent que l’on retrouve également plus au nord de la ville, où le futur a lui aussi déjà démarré. Mais différemment, avec pour ambition de rendre la capitale toujours plus écolo. Vulkan, ancien quartier industriel et ouvrier en pleine renaissance, en est la parfaite illustration. Ici, on multiplie les initiatives écologiques: une architecture respectueuse de l’environnement, un centre énergétique local, des jardins parcellés, un ancien silo à grains transformé en résidence universitaire, des hôtels et commerces eco-friendly… L’atmosphère y est bien différente du reste de la ville, plus populaire et décontractée. Un sentiment qui ne disparaît pas au fil de la balade, qui continue rue Brenneriveien, où les amateurs de street art viennent photographier les plus beaux graffitis de la ville. Avant de terminer au marché alimentaire Mathallen, où se pressent les Norvégiens venus pour déguster une cuisine du monde riche et variée. Un arrêt idéal pour déjeuner avant de repartir découvrir le centre-ville.

Le parc Vigeland, surprenant et osé!
 

Délaisser le bord de mer pour entrer un peu plus dans le cœur d’Oslo ne signifie pas pour autant que le voyageur s’éloigne de la nature. Bien au contraire. Avec pas moins de 300 parcs, la capitale peut se targuer d’être une véritable ville verte. « La proximité à la nature fait vraiment partie de la culture norvégienne. Les habitants ne sont jamais à plus de 10 minutes à pieds d’un espace vert », raconte Virginie Crest-Ekhaugen, une Française expatriée depuis une vingtaine d’années et devenue guide locale. Le plus grand d’entre eux, le parc Frogner, imaginé par le sculpteur Gustav Vigeland (1869-1943), lui vaut aujourd’hui d’être surnommé parc Vigeland. C’est aussi et surtout parce qu’il accueille plus de 200 de ses sculptures faites de bronze, de fer ou de granit. Des œuvres parfois amusantes – le célèbre petit garçon en colère est à ne pas louper – et parfois plus osées, comme l’immanquable monolithe fait de corps entrelacés, qui surplombe le parc. Le tout laissé à la libre interprétation des visiteurs, de quoi en dérouter plus d’un. Mais le parc ne se résume pas seulement à cela. Ouvert 24 h/24 toute l’année, l’immense espace vert d’une trentaine d’hectares attire aussi pour ses plantes et ses fleurs, son étang et son ambiance très détendue. Il n’est pas rare d’y croiser des groupes de Norvégiens venus profiter des lieux, barbecue jetable en main!

Holmenkollen, au plus haut d’Oslo

La découverte d’Oslo continue sur la colline de Holmenkollen. Bâtons en mains, les skieurs de fond sont nombreux à parcourir les chemins qui grimpent jusqu’à son sommet, où se trouve notamment l’une des attractions les plus populaires de la ville: le fameux tremplin de saut à ski. Entouré de forêts de pins et de maisons traditionnelles, on découvre depuis son sommet un autre visage de la capitale. Du haut de ses 64 mètres, le complexe sportif, qui accueille toute l’année les touristes, offre une vue à 360° sur la région. D’avril à octobre, les plus téméraires peuvent même descendre le tremplin… en tyrolienne. De quoi admirer les paysages tout en s’offrant quelques frissons. Le lieu, lui, n’est ouvert à la compétition que lors de grands événements. La visite se termine au pied du tremplin par le Musée du ski, le plus vieux au monde, qui retrace près de 4 000 ans d’histoire. De quoi bien compléter aussi le musée Fram, avec quelques informations supplémentaires sur les missions polaires. La découverte de la capitale norvégienne prend fin, toujours sur les hauteurs de Holmenkollen, par un bref passage à l’hôtel Scandic Holmenkollen Park, situé à plus de 350 mètres au-dessus du centre-ville, Un établissement qui vaut d’y faire un petit détour pour son architecture de style drakstil. Sans oublier son incroyable vue sur le centre d’Oslo et le fjord, le regard tourné une dernière fois vers la mer.

Nouveautés

Capitale verte de l’Europe en 2019

Preuve de son avancée en matière d’écologie, Oslo a été désignée Capitale verte de l’Europe pour l’année 2019. Un prix décerné chaque année aux villes qui ont su développer des normes environnementales élevées et mettre en place une politique permettant de favoriser toujours plus le développement durable. À cette occasion, la cité norvégienne verra notamment être inaugurée la Maison du climat, un projet de l’université d’Oslo qui ouvrira aux visiteurs dans les jardins botaniques du quartier de Tøyen. Au programme: expositions, conférences, films, débats et expériences liés au climat et au changement climatique. Et pour aller encore plus loin dans sa politique en faveur de l’environnement, la capitale espère voir disparaître la quasi-totalité des véhicules de particuliers dans son centre d’ici 2020. Les mesures en ce sens se multiplient déjà: péages urbains dissuasifs, piétonnisation des rues, suppression de places de stationnement ou encore développement des pistes cyclables et des transports publics.

Recommandations

→ hôtel Continental

Situé en plein cœur d’Oslo, à deux pas de l’Hôtel de ville, cet hôtel ***** à la déco chic et sobre a de quoi plaire aux groupes de touristes. Le confort et les prestations sont elles aussi à la hauteur des attentes: 155 chambres et suites, 2 restaurants, 3 bars et cafés ainsi que des salles de conférences et de réception.

→ Lofoten Fiskerestaurant

Avec les poissons et fruits de mer pour spécialité et une vue sur le fjord, le restaurant Lofoten (du même nom que les îles du nord du pays), est idéal pour découvrir un peu plus la gastronomie locale. Il ne faudra pas y manquer le célèbre crabe royal du Kamtchatka, pêché le long des côtes norvégiennes. Un véritable délice.

→ Eight Rooftop du Grand Hôtel

Au sommet du très chic Grand Hôtel, la terrasse du bar offre un splendide panorama sur l’avenue centrale de la ville, la rue Karl-Johan. De là, on peut apercevoir le Palais royal et découvrir, plus près encore, le Parlement norvégien. Le tout en sirotant le cocktail local à base d’aquavit, une eau-de-vie de pommes de terre. Bien meilleur que ce que l’ingrédient ne pourrait le laisser imaginer.

→ Sauna Árdna

Au cœur d’un nouveau projet urbain baptisé SALT, face à l’Opéra, se trouve l’un des saunas les plus grands du monde. Le lieu peut accueillir jusqu’à 100 personnes! Avec une vue sur le fjord, les visiteurs peuvent s’y relaxer tout en écoutant des DJs, musiciens ou poètes, et même y prendre un verre. Étonnant!

→ Galerie nationale

Un arrêt obligatoire s’impose pour les amateurs d’art à la Galerie nationale. S’y trouve notamment, dans la salle n° 18, le très célèbre tableau Le Cri, d’Edvard Munch, peint en 1893. Mais c’est aussi et surtout l’occasion de découvrir d’autres toiles moins connues du peintre norvégien et d’autres artistes du pays.

Pratique…

Office de tourisme d’Oslo

www.visitoslo.com/fr/

Contact: info@visitoslo.com

Tél. + 47 23 10 62 00

Opéra d’Oslo

www.operaen.no/en/ (en anglais)

Contact: omvisninger@operaen.no

Agence réceptive

Nordiska www.nordiska-voyages.com

Contact: contact@nordiska-voyages.com

Tél. 02 23 44 01 30

Tour-opérateur

Salaün Holidays www.salaun-holidays.com

Contact: groupe@salaun-holidays.com

Tél. 02 98 73 19 93

> Chiffres clés <

Nombre de nuitées des touristes internationaux à Oslo en 2017: 1,95 million (– 4,6 % par rapport à 2016);

Nombre de nuitées des touristes français à Oslo en 2017: 74 601 (– 2,8 % par rapport à 2016);

Nombre de chambres d’hôtels (et hébergements similaires): 13 031 (chiffres de juillet 2018).

Questions à… Edwige Lefebvre, responsable de production Nordiska

Quels sont les atouts majeurs d’Oslo?

Avant tout, la capitale norvégienne est à seulement deux heures de Paris et est très bien desservie au niveau aérien. Pas de décalage horaire et la carte d’identité ou le passeport suffisent pour se rendre en Norvège. Oslo est assez surprenante car on y trouve ce côté historique avec des musées majeurs: musée Viking, musée Fram, parc Frogner. Il y a également le côté moderne avec les nouveaux quartiers et l’Opéra. La ville « bouge » depuis une quinzaine d’années et c’est un nouveau visage qui se dévoile à chaque passage. Et puis, il ne faut pas oublier que la nature est omniprésente à Oslo avec notamment le fjord et la colline d’Holmenkollen, où l’on skie l’hiver et qui devient l’été un paradis pour randonneurs.

Comment évolue l’offre à destination des groupes?

L’avantage de la destination reste l’hôtellerie. Les Norvégiens construisent de nombreux hôtels que ce soit pour les groupes loisirs mais aussi pour les groupes séminaires/congrès/conférences. Bon nombre d’activités sont désormais disponibles et on peut trouver des visites thématiques en fonction des souhaits des groupes. Chacun peut y trouver son compte.

Quels conseils donneriez-vous avant l’organisation d’un voyage en groupe?

Il faut bien définir le budget. Il ne faut pas oublier que nous sommes sur une destination « chère » mais le voyage organisé en groupe offre un bon rapport qualité/prix. Une formule tout inclus est très intéressante pour les groupes car la vie sur place est assez onéreuse. À titre d’exemple, un repas dans un restaurant classique en individuel coûte aux environs de 60 € – les tarifs groupes que ce soit pour les déjeuners et les dîners sont beaucoup plus avantageux. Ensuite, il faut bien cibler les attentes du groupe. Oslo offre de nombreuses possibilités. Un séjour de 4 jours/3 nuits permettra de voir tout ce que la ville a à offrir.

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