L’exposition-événement reste la première source d’attraction pour un public touristique. Mais concurrence oblige, depuis moins d’une dizaine d’années, les musées français ont senti l’impérieuse nécessité de se renouveler
Les musées français ont senti l'impérieuse nécessité de renouveler : rénovation, valorisation des collections permanentes, équipement digital dernier cri, création de visites décalées… Sites existants ou édifices fraîchement inaugurés, les musées deviennent de véritables lieux de vie. A l’avenir, ils concentreront de plus en plus, et notamment à l’attention des groupes, une offre culturelle plurielle.
« Je suis las des musées, cimetière des arts », disait en son temps Alphonse de Lamartine qui n’en reviendrait pas de la vitalité à l’œuvre 150 ans plus tard dans les musées français. Ni de la propension des collectivités territoriales à dépoussiérer leurs vieilles institutions ; quand elles ne se dotent pas, plus radicalement, de nouvelles pépites muséales. Pas plus qu’il ne soupçonnerait l’intérêt croissant d’un public qui voit dans ces établissements, au-delà de leur fonction de conservation et de transmission des œuvres, des « producteurs d’émotion esthétique ». D’après le rapport Mission Musées du XXIe siècle (1), commandé en 2016 par le ministère de la Culture, la proportion de Français visitant les musées et les expositions au moins une fois dans l’année aurait progressé en dix ans de plus de 10 %. La preuve sur le terrain des établissements parisiens : en franchissant la barre des 3 millions de visiteurs, le musée d’Orsay affiche une hausse de 6% par rapport à 2016. Au musée de l’Orangerie, 20 % de visiteurs supplémentaires sont venus admirer la peinture impressionniste ; un record ! Quant au musée Picasso, il a quasiment doublé le nombre de ses entrées depuis 2009.
La suite de l'article dans la version "print" de Bus & Car Tourisme de groupe N°72 de mars 2018.