Chaque été, Metz a la tête dans les étoiles avec le festival Constellations. Jusqu’à mi-septembre, des parcours d’art contemporain mêlant le numérique revisitent la ville avec, en point d’orgue, un étourdissant mapping sur la cathédrale.
Metz a pris de belles couleurs cet été. Sur les réseaux sociaux, photographes et amateurs multiplient les clichés du parvis du centre Pompidou-Metz devenu une œuvre en quadrichromie, de milliers de petits bateaux multicolores flottant sur le bras mort de la Moselle ou encore du Graouilly surgissant de la cathédrale Saint-Etienne. Le légendaire dragon ne terrasse pas la cité, il la détaille, regarde les spectateurs dans les yeux, oscille son immense tête de droite et de gauche, puis tire sa révérence, laissant la place aux autres tableaux du mapping signé Yann Nguema.
Pour sa deuxième édition estivale, la programmation de Constellations dure 82 jours, avec 300 artistes offrant plus de 500 rendez-vous. « C’est un festival d’art numérique autour du patrimoine de la ville, pour la faire découvrir ou redécouvrir sous un autre angle », explique Hacène Lekadir, l’adjoint à la culture.
Quatre parcours artistiques sont proposés, dont un nocturne, Pierres numériques. Jeudi, vendredi et samedi, les spectateurs sont invités à se promener dans la vieille ville pour y découvrir une quinzaine d’œuvres, dont le fameux mapping ou encore Quartz, qui, telle une roche de 7m s’illumine derrière le temple protestant, baignant le jardin surplombant la Moselle d’une douce lumière et d’une musique contemporaine.
Parcours street art le long du Mettis
Du street art est proposé le long du transport en site propre Mettis. Le départ se prend sur le parvis coloré du centre Pompidou-Metz pour 6km - à effectuer en Mettis, à pied ou en vélo – afin de découvrir les univers de 18 artistes : graff, collage, abris bus détournés….
Le 3e parcours revient sur le passé sidérurgique lorrain au fil des sculptures d’acier de Robert Schad. Le suivant offre un tout autre visage en traversant les nombreux jardins de la ville, jusqu’à celui du botaniste Jean-Marie Pelt. Les sculptures existantes se mêlent à de nouvelles créations, comme devant la porte Serpenoise, où un énigmatique bus abrite un singe, un flamant rose ou encore un cerf. Cette installation plastique s’intitule Ne prend pas d’humain.
Une 3ème édition en préparation pour 2019
Les organisateurs visent le million de visiteurs. Le coût du festival est évalué à 1,5M€ en dépenses directes, cofinancées par la Région, le Département, la Métropole et la Ville. S’y ajoutent les programmations extérieures, également labellisées Constellations, comme celle de la cité musicale et du centre Pompidou-Metz.
Ce festival hors les murs et gratuit démocratise l’accès à l’art contemporain. « Il y a beaucoup de jeunes mais aussi des familles. C’est la force de notre festival d’arriver à toucher tous les publics. Cette année, on voit plus de visiteurs extérieurs », note l’adjoint qui attribue cela à la campagne de communication lancée en France et à l’étranger.
L’an dernier Constellations avait attiré 600 000 spectateurs. « On vise le million cette fois », pronostique l’adjoint. Déjà 100 000 personnes ont assisté au week-end inaugural. Ce qui a un impact sur la fréquentation touristique : « En 2017, la fréquentation hôtelière avait augmenté de plus de 21 % par rapport à l’été 2016 », rappelle Hacène Lecadir, qui promet qu’il aura une 3e édition, « toujours en format estival autour des arts numériques et contemporains, avec des parcours artistiques, des spectacles et des expositions ».
https://www.constellations-metz.fr/