Cela pourrait être risible et faire l’objet d’un sketch du regretté Raymond Devos, mais la position exprimée par Jean Castex sur les domaines de montagne laisse sur le carreau des dizaines de milliers de salariés et autant d’entreprises.
Oui les stations de ski pourront ouvrir pour les fêtes, ...mais sans les remontées mécaniques ni les équipements collectifs. « Bien entendu, il sera loisible à chacun de se rendre dans ces stations pour profiter de l'air pur de nos belles montagnes, des commerces qui seront ouverts, hors les bars et les restaurants » a précisé Jean Castex, avec son accent chantant qui rajoute une note de ridicule à la déclaration. Circulez, il y a à voir, mais rien à faire.
Les manifestations de consternation, d’incompréhension, d’indignation voire de supplication des élus et des professionnels n’auront eu qu’un effet encore plus dévastateur sur les acteurs de la montagne. Ils avaient encore le secret espoir que le Gouvernement reviendrait à la raison de leurs arguments et de leurs engagements. C’est la douche plus que glacée.
Justification et compensations
"Quelle que soit l'importance des efforts que sont prêts à consentir les gestionnaires et les responsables de stations, il ne serait en effet pas prudent de laisser se rassembler des flux très importants de population avec des activités susceptibles de solliciter par ailleurs les services hospitaliers", a justifié le Premier Ministre. Qui insiste « la situation épidémique et la situation des hôpitaux, notamment en région Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, ne nous permettent pas d'envisager une ouverture des stations de sport d'hiver pour les vacances de fin d'année ».
L’ouverture complète de l’activité de sports d’hiver pourrait être décidée en janvier, sans autre précision. Jean Castex a du s’expliquer sur les compensations envisagées. Il a évoqué des discussions au sujet des indemnisations et assuré vouloir aussi travailler sur le dossier des travailleurs saisonniers.
Le Premier ministre a confirmé que des discussions étaient en cours avec les pays voisins alpins pour que sa position soit la plus largement partagée et puisse offrir un front commun. Si l’Allemagne est aussi partisane d’une fermeture totale jusqu’au 10 janvier, ce n’est ni le cas de l’Autriche, de l’Italie ou de la Suisse.