L'Ouzbékistan rouvre des postes frontière vers le Tadjikistan

Les cérémonies pour la réouverture de neuf postes de contrôle, dont un ferroviaire, se sont déroulées dans une "ambiance amicale", s'est félicité dans un communiqué le ministère tadjik des Affaires étrangères. En présence des hauts responsables tadjiks et ouzbeks, des festivités ont  réunis des citoyens des deux pays, aux "visages rayonnants de joie", a indiqué  à l'AFP le porte-parole des gardes-frontières tadjiks, Moukhammad  Oulougkhodjaïev.
Ces cérémonies se sont déroulées à quelques jours de la première visite au Tadjikistan du président ouzbek Chavkat Mirzioïev, prévue le 9 mars. Plusieurs de ces points de contrôle routiers sont restés fermés pendant une dizaine d'années. Le poste de contrôle ferroviaire, construit à l'époque soviétique, n'était plus utilisé depuis une explosion ayant détérioré le tronçon ouzbek de la voie ferrée en 2011.
Cette explosion, dont les causes n'ont jamais été élucidées, s'était 
produite sur fond de détérioration des relations entre les deux voisins. Le premier train de voyageurs partira le 7 mars de Kouliab, au Tadjikistan, pour arriver à Moscou, en empruntant une partie du chemin de fer rénové en Ouzbékistan, selon le ministère tadjik des Affaires étrangères.
Dirigé d'une main de fer par Islam Karimov pendant 27 ans, l'Ouzbékistan a longtemps fait preuve d'une attitude hostile envers le Tadjikistan, le menaçant de guerre en 2012 en raison d'un différend sur le partage des eaux. Mais depuis la mort en 2016 d'Islam Karimov et l'arrivée au pouvoir de son successeur Chavkat Mirzioïev, les relations entre l'Ouzbékistan et le Tadjikistan affichent des signes du réchauffement.
La liaison aérienne entre les deux pays, rompue il y a 25 ans, a ainsi été rétablie en avril dernier et les autorités ouzbèkes ne critiquent plus le projet de construction d'un gigantesque barrage hydroélectrique au Tadjikistan, auquel l'Ouzbékistan s'est longtemps opposé.