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L’Ariège, sous les pierres, un terroir authentique

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Destinations | publié le : 08.11.2018 | Dernière Mise à jour : 08.11.2018

Crédit photo ADT Ariège

Auteur

  • Charline Poullain

Tout au sud de l’Occitanie, Ariège a plusieurs points forts pour se positionner en véritable destination authentique, entre ses espaces verts et l’histoire tapie dans les pierres de ses châteaux et celle qui remonte du plus profonds de ses grottes.

 

Emprunter les sentiers de randonnée, descendre au fond des grottes, visiter le château de Foix ou préférer les pistes enneigées… l’Ariège offre tout cela sur ses 5 000 km² divisés en 5 territoires : la Haute-Ariège et le Couseran, bordés par la frontière espagnole et l’Andorre, les Pyrénées cathares à l’Est, le pays de Foix au centre et, au Nord, les Portes d’Ariège qui s’ouvrent sur la Haute-Garonne. « Nous avons une réelle authenticité en termes de diversité : l’eau, le thermalisme, la montagne, le ski, le catharisme, et nous sommes le deuxième site de France de préhistoire... », rappelle Alain Leplus, directeur de l’agence de développement touristique Ariège-Pyrénées. Les gens sont en quête de sens, ils veulent s’enrichir, et nous pouvons répondre à leur demande. Nous sommes capables de faire du sur-mesure de qualité ».

Ces dernières années lui donnent raison. La hausse de fréquentation annuelle dépasse les 10%. Une tendance se confirmant en 2017, avec 7 millions de nuitées touristiques.

 

L’agence de développement touristique (ADT) Ariège-Pyrénées – membre du réseau Tourisme & Territoires, Destination groupes – a démarché les groupes scolaires, et cela porte ses fruits : « Nous avons une demande croissante des écoles et des centres de loisirs », constate Karine Chevalier, du service Groupes de l’ADT, « avec des journées au parc de la préhistoire, dans les bois d’Orlu ou à la Maison des loups ».

Concernant les seniors, démarchés avec l’envoi des programmes aux clubs, associations et autocaristes, elle note qu’ils sont sensibles à l’attractivité des tables régionales. Ainsi la journée "Talqués de blanc, tous au restaurant" plaît beaucoup. Il s’agit d’abord de visiter la plus grande carrière de talc à ciel ouvert au monde. « Les bus y montent à 1 800 m, avec un guide, et les participants voient les engins travailler ». Vient ensuite un déjeuner à la ferme Lacube, puis, vers 16h00, un passage à la biscuiterie du Moulin de Sinsat.

Autre demande : les stages sportifs. Les entraîneurs du Top 14 sont venus dans le Couseran, l’équipe de France féminine de basket a profité du terrain et de la piscine de Saint-Girons, de même que le Fenix Toulouse Handball.

Sans oublier les séminaires. Rien de tel pour travailler la cohésion d’équipe qu’une sortie rafting, accrobranche, via ferrata, karting ou paintball. La palme revient au Cro Lanta du musée de la Préhistoire qui propose aux cadres de laisser tomber leur cravate pour revêtir une peau de bête (Voir nos coups de cœur). « Ce qui marche pas mal aussi, ce sont les jeux de piste, comme à Roquefixade (une ancienne forteresse cathare), on fait appel à un accompagnateur en montagne. Un peu comme une chasse au trésor sur le thème des cathares, les participants doivent rechercher des énigmes sur l’histoire locale, des indices, des balises... ».

Se mettre au vert

L’un des gros points fort du département est l’ensemble de ses espaces préservés. Le parc naturel régional couvre 40% du territoire, sans oublier 55 000 hectares de sites Natura 2 000, deux réserves naturelles et 5 000 km de sentiers balisés. Le VTT est aussi apprécié, ainsi la Grande traversée de l’Ariège a connu 30% de fréquentation en plus en 5 ans.

Le label outdoor fédère une vingtaine de prestataires (équitation, canyoning, golf, parapente, spéléologie, un refuge…) qui suit un cahier des charges de 140 critères. De même, en vallée d’Orlu, une dizaine de prestataires (dont la Maison des loups, l’accrobranche, des hébergements ou encore un centre d’équitation) s’est fédérée pour se bâtir une identité commune, créer des outils de communication comme un site, une carte simplifiée… Et attirer à jusqu’à eux une clientèle venant de Toulouse et Carcassonne.

Le ski n’est pas qu’alpin

L’Ariège abrite 6 stations de ski (Ax 3 domaines, Ascou, Mijanès, Goulier, Les Monts d’Olmes et Guzet) et 4 espaces nordiques (Mijanès, Beille, Le Chioula et l’Étang de Lers). Elles comptabilisent 600 000 journées en 2016-2017 : 500 00 en ski et le reste pour les autres activités, comme les raquettes, le VTT de neige, le traîneau...

Ax à elle seule représente près de 390 000 journées de ski. Les bus peuvent y monter jusqu’au pied des pistes ou s’arrêter à la télécabine dans le bourg en cas d’enneigement important. Beaucoup amènent une clientèle de proximité à la journée, comme des individuels regroupés venant de Toulouse, des comités d’entreprise, des ski clubs...

« Sur Ax nous pouvons proposer des séjours groupes sur deux structures, résume Sylvie Couderc, directrice de l’Office de tourisme des Pyrénées Ariégeoises. Le village vacances 4* Le Tarbesou, en pied de piste, et le centre les Tilleuls ». Ce dernier dispose de 120 chambres et accueille à 80% des scolaires. David Allart, le gérant, explique réaliser 70% de son chiffre d’affaires  de décembre à février. Quant à la petite station d’Ascou, elle a deux établissements de 156 lits qui se prêtent à l’accueil des enfants en classe de neige.

Prendre les eaux

L’Occitanie est la première région thermale de France avec 30 stations, dont trois en Ariège : Ussat-les-Bains, Aulus-les-Bains et Ax-les-Thermes, qui comptabilisent plus de 140 000 entrées en 2017 pour les prestations de bien être - détente (stable par rapport à 2016) et plus de 8 500 curistes. Même si elles accueillent des cures sur prescription médicale, ces stations font aussi profiter de leurs eaux à des fins de bien être. Rien de tel que de se plonger dans les eaux chaudes après une journée de ski ! Ainsi les bains du Couloubret d’Ax enregistrent 135 500 entrées détente l’an dernier et 6 000 curistes. Un produit « facile à positionner pour des clubs sportifs », rappelle Sylvie Couderc.

Une terre d’histoire

En matière de visites historiques, le poids lourd local reste le château de Foix. D’autant qu’il est en pleine rénovation : au printemps prochain, l’entrée se fera par l’ancien palais des gouverneurs. Autre figure, Montségur, dernier lieu où les cathares se retranchèrent avant d’être brûlés vifs.

Le sous-sol ariégeois aussi se visite. Les grottes invitent à un voyage dans le temps de plus de 15 000 ans. Celle du Mas-d’Azil est traversée par une route, Lombrives est la plus vaste d’Europe, Bédeilhac a une galerie de 700 m. Et dans la grotte de Niaux, le Salon Noir recèle plus de 80 peintures d'animaux - il faut réserver à l’avance car les groupes ne dépassent par 20 personnes.

Pour réaliser un condensé de tous ces trésors, direction le parc de la préhistoire à Tarascon-sur-Ariège, le deuxième site le plus visité du département. Avec des produits où les visiteurs – de tout âge - deviennent surtout acteurs. « La visite guidée s’est finie. L’avenir, c’est l’immersion. C’est pour cela que l’on a fait le préhistonight : on vous habille en tenue de la préhistoire et vous allez vivre une nuit de la préhistoire », assurait le directeur du parc, Pascal Alard, à des professionnels du tourisme regroupés sur le site au printemps dernier pour une journée baptisée Ariégeons-nous.

Ce forum Ariégeons-nous sera d’ailleurs reconduit l’an prochain : « C’était un moment d’échanges entre les prestataires groupe, avec des ateliers, pour voir les types de groupes accueillis, leurs attentes, si les prestations peuvent correspondre et comment les améliorer », rappelle Karine Chevalier, de l’ADT. Le rendez-vous a plu à ses 150 participants et tiendra sa seconde édition en avril 2019.

 « On se connaît mais on ne travaille pas suffisamment ensemble. On ne se renvoie pas de public car on ne connaît pas les horaires de l’autre par exemple… », témoignait Christophe Lhezc, agent de développement à l’Observatoire de la montagne à Orlu. « C’est l’occasion de se croiser, de discuter avec les prestataires et les prescripteurs », estime Julien Militon de l’association des Gardiens de refuge des Pyrénées. « Il faut que l’on ait d’avantage travaillé l’offre et la demande », soulignait Pascal Alard. Et d’aller plus loin, « si l’on arrivait à s’entendre tous sur la même carte… ».

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Le top 10 en 2017

Château de Foix : 97 098 visiteurs

Rivière souterraine de Labouiche : 61 557 visiteurs

Parc de la préhistoire : 57 337 visiteurs

Château de Montségur : 45 039 visiteurs

Maison des loups : 43 356 visiteurs

Cité médiévale de Mirepoix : 34 902 visiteurs

Grotte du Mas d'Azil : 34 664 visiteurs

Grotte de Niaux : 32 940 visiteurs

Forges de Pyrène : 31 123 visiteurs

Cité de Saint-Lizier : 24 235 visiteurs

Source : www.sites-touristiques-ariege.fr

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Nos coups de cœur

Un déjeuner chez Lacube : Un arrêt aux Cabanes s’impose, le temps d’un déjeuner à la ferme. Philippe Lacube a été un pionnier en la matière: « Il a fait monter des bus jusqu’au plateau de Beille en proposant une balade à la rencontre des éleveurs et un repas sur l’herbe », rappelle sa femme Magalie. « Cela plaît énormément car il y a une rencontre, un échange ; ils parlent de leur terroir, ils sont authentiques et humanisent la visite », assure Karine Chevalier, du service Groupes de l’ADT. A tel point qu’il y a 6 ans, les Lacube créent un restaurant fermier. Dans l’assiette, des produits locaux que les gourmets peuvent aussi se procurer à la boutique du village : viande, foie gras…« Mais avant de faire cela, nous avions fait un travail de prospection », auprès des autocaristes et de leurs clients.

Les familles viennent surtout l’été, les groupes de seniors préférant juin et septembre. « En septembre, on a fait 22 bus, c’est énorme! C’est une source de revenu en dehors de la haute saison. » D’autant que les Ariégeois viennent aussi à leur table.

Au parc de la préhistoire : Dans une salle noire du parc de la préhistoire de Tarascon-sur-Ariège, la voix du guide retentit :« Vous allez découvrir l’art pariétal », avec des reproductions de peintures trouvées dans des grottes ariégeoises. Il mène les visiteurs dans la partie muséographique, où les accueille un énorme cerf. Puis ils croisent un lion des cavernes près à bondir. Mais le plus imposant reste le mammouth laineux. La structure génère 5,3 millions € de retombées sur le territoire, avec 57 000 visiteurs par an. Dont les scolaires avec des ateliers et animations en lien avec leur programme. Pour le 3 âge, « on a développé une formule sur une demi-journée avec un repas et une visite guidée synthétique », explique Izana Miramont, commerciale. Car la structure a un restaurant avec baie vitrée et terrasse  donnant sur le lac et la montagne.

Les comités d’entreprise profitent de l’espace séminaires et de l’auditorium. « Nous faisons maintenant des activités de team building ». A noter le Cro lanta : une poignée de collègues tombe la chemise pour revêtir une peau de bête et délaisse leur ordinateur pour (ré)apprendre à allumer un feu et tailler une lame de silex.

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Questions à Bernard Garcia, gérant du réceptif Pyrénées Tourisme et propriétaire de l’hôtel La Maison des Consuls à Mirepoix

Quelles sont les tendances que vous observez ?

Cet été, on a fait un tabac avec les groupes de marcheurs. Jusqu’en septembre d’ailleurs, qui devient un mois de très haute saison. Ce sont de petits groupes de 12 à 15 personnes, qui viennent sur le piémont pyrénéen. Souvent des amis ou envoyés par un tour-operator. C’est surtout une clientèle étrangère : nord-américaine et australienne. On les accueille pour 2 ou 3 jours, ils logent à Mirepoix et on leur propose quelques boucles, dont  les chemins de Saint-Jacques. On les amène aussi à la voie verte à Mirepoix. Les randos à vélo aussi sont demandées.

Un coup de cœur ?

L’un des châteaux les moins connus : Roquefixade, que j’aime faire découvrir car le site est très beau et offre une vue sur les montagnes. Le sentier est facile et permet de dominer le château. On peut faire un pique-nique face aux Pyrénées.

Et parmi les nouveautés ?

A côté de Mirepoix, le château de Lagarde propose un embrasement, un feu d’artifice avec une collation et une vidéo sur l’histoire du château.

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L’Ariège en chiffres

●  7 millions de nuitées touristiques en 2017, dont 4 effectuées par des touristes. Près d’un tiers dans les Pyrénées ariégeoises, au Sud, mais les visiteurs n’y restent pas, ils se déplacent en journée, notamment vers Foix.

Capacité de 157 093 lits touristiques dont 21% marchands en 2017. Les hébergements collectifs constituent près d’un quart de l’offre.

● 82% des touristes sont Français et viennent plutôt en été, avec des pics pendant les autres vacances. Au premier rang : l’Occitanie 23%, suivie de l’Île-de-France 20% et de la Nouvelle Aquitaine 17 %.

Quant aux voisins espagnols, ils ne sont pas les premiers : l’an dernier, la répartition des nuitées étrangères mentionnait 30% venant du Royaume-Uni, 28% des Pays-Bas et 17% d’Espagne.

 

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