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Tendances

Environnement : le tourisme fait-il vraiment des efforts ?


Publié le : 24.04.2018 I Dernière Mise à jour : 24.04.2018
Plastic straws, carrier bags and other garbage pollution in ocean
Les pailles font partie des dix déchets les plus ramassés sur les côtes françaises I Crédit photo Richard Carey - stock.adobe.com

Auteur

  • Eliane Patriarca

Le développement durable est souvent une tarte à la crème, un affichage plus qu’une alternative. Alors comment s’y retrouver ? Décodage avec trois annonces récentes.

Face au réchauffement climatique et à la crise de la biodiversité, changer de mode de vie est aujourd’hui un impératif. Le tourisme l'a compris et multiplie les initiatives destinées à pallier son impact négatif sur l’environnement. Mais comment dégager le bon grain vert de l’ivraie "greenwashée" ? Décryptage.

Plastique, non merci !

Banyan Tree Hotels & Resorts n’utilisera plus dans ses établissements (hôtels, résidences et spas haut de gamme) de plastique à usage unique - pailles, couverts, bouteilles…- dès 2019. Une annonce faite à l’occasion de  la Journée mondiale de la Terre consacrée à la lutte contre la pollution plastique et pour la préservation de la nature et de l’écosystème marin. Une urgence absolue : dans l’Océan Pacifique s’étend une mer de déchets plastiques grande comme trois fois la France ! Les pailles, par exemple, font partie des dix déchets les plus ramassés sur les côtes françaises, et des 8 millions de tonnes de ce matériau déversées en mer chaque année. Alors toute initiative contribuant à réduire l’utilisation de plastique est bienvenue : celle de Banyan Tree est un exemple concret de ce que chacun peut et doit faire à son niveau.

L’arbre à tout faire ou atout vert

Les  startup bretonnes Air Affaires et EcoTree fanfaronnent : elles disent "démontrer qu’aviation et écologie ne sont  pas incompatibles" en nouant un "partenariat inédit": pour chaque vol organisé par les PME membres du Club Air Affaires, Air Affaires propose de compenser l’impact environnemental par la plantation d’arbres dans des forêts situées en France et entretenues de manière durable par EcoTree. Désolée de doucher ce candide et bien approximatif volontarisme : planter un arbre, c’est juste planer en s’offrant une bonne conscience écolo à peu de frais. L’industrie aérienne est responsable de 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et tandis que de 1990 à 2010, les émissions globales de CO2 ont augmenté de 25%, celles dues à l’aviation ont augmenté de 70 % ! La croissance du trafic mondial devrait quasiment doubler d’ici à 2036. Alors, au vu de l’urgence climatique, il n’y a qu’une seule solution "écolo" : réduire le nombre de vols.

Paquebots et grande bouffe

Costa Croisières s’engage à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2020, soit dix ans avant la date limite fixée par les Nations unies. La compagnie a revu ses menus, amélioré la saisonnalité et l’approvisionnement local. Elle a sensibilisé passagers et personnel à la juste portion, notamment face aux buffets, et réduit le gaspillage au niveau de la préparation des plats. Expérimenté en 2016 sur le Costa Diadema, le programme a fait ses preuves : réduction  de 50% des déchets alimentaires en 11 mois et de 20% de la quantité de nourriture gaspillée par les passagers aux buffets.

Costa Croisières s’attaque ainsi efficacement à un fléau économique et environnemental : 1/3 de la production alimentaire mondiale finit à la poubelle chaque année. L’initiative est d’autant plus intéressante qu’elle concerne un tourisme de masse – 5000 passagers par paquebot, et 54 millions de repas environ chaque année par la compagnie ,- et d’autant plus crédible que Costa s’est engagée dans une démarche globale de lutte  contre le gâchis alimentaire. Cela n’enlève pourtant rien à l'impact environnemental désastreux des paquebots de croisières. Ces « villes flottantes » rejettent directement dans l’océan la majeure partie de leurs déchets et carburent avec un fioul lourd peu raffiné qui a une teneur en soufre plus de 3.500 fois supérieure à celle du diesel des voitures. D’après l’association France nature environnement, un paquebot émet autant de particules fines et d’oxyde d’azote qu’un million de voitures, même à l’arrêt.

 

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