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Editorial

Les coiffeurs mieux que les agents de voyages ?


Publié le : 31.10.2008 I Dernière Mise à jour : 31.10.2008

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Notre sous-ministre au Tourisme, Hervé Novelli, est un homme pressé. Il veut boucler au plus vite son projet de déréglementation de la profession qui aboutira à l’abandon de la licence. Cette hâte à libéraliser est paradoxale au moment où Nicolas Sarkozy lui-même, contexte oblige, parle de régulation et d’intervention de l’État. Seulement voilà, Hervé Novelli fait partie du courant ultralibéral de la majorité pour qui la crise financière actuelle est la conséquence d’une trop grande… réglementation. Pas question de reculer, il veut appliquer à la lettre l’une des propositions du rapport Attali qui prévoit d’ouvrir largement à la concurrence des professions réglementées. Sauf que, et c’est là que le bât blesse, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. On se souvient que le gouvernement a reculé devant la colère des taxis. Les coiffeurs viennent aussi d’obtenir gain de cause. Il y a quelques jours, Christine Lagarde, ministre de l’Économie, a déclaré en effet que le rapport Attali « n’était pas adapté au secteur de la coiffure ». Celui-ci préconisait de supprimer l’exigence du brevet professionnel pour ouvrir un salon de coiffure et lui substituer l’obtention d’un CAP ou cinq années de pratique sous la responsabilité d’un titulaire du CAP. Une proposition qu’avait aussitôt fustigée la Fédération nationale de la coiffure française. Et la ministre de se justifier : « c’est un métier technique, qui nécessite d’apprendre, d’appliquer, de mettre en œuvre. Et pour ce faire, très clairement, il faut disposer d’une qualification professionnelle ». Fermez le ban ! Si l’on suit le raisonnement de Bercy, on comprend donc que le métier d’agent de voyages, en revanche, n’est pas technique, ne nécessite pas d’apprendre, ni d’appliquer ni de mettre en œuvre, et qu’il n’y a pas besoin de qualification professionnelle. Bref, il y a donc bien deux poids, deux mesures. C’est toujours la même histoire : on ne touche pas à un cheveu des coiffeurs, plus nombreux, ou des taxis, plus nuisibles. Ça frise vraiment le scandale, cette histoire.

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