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Édito

Novelli, homme-orchestre


Publié le : 09.05.2008 I Dernière Mise à jour : 09.05.2008
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Novelli, homme-orchestre I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Hervé Novelli, c’est le Rémy Bricka du gouvernement. Souvenez-vous, cet homme-orchestre culte, tout de blanc vêtu, qui écumait les émissions de Danielle Gilbert avec sa guitare, sa grosse caisse sur le dos et son harmonica entre les dents. Novelli, avec son titre à rallonge, c’est un peu pareil. Jugez plutôt : secrétaire d’État chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services. Ouf ! Comme vous le savez, depuis la promotion de Luc Chatel il y a deux mois, le sous-ministre a récupéré le tourisme dans son escarcelle déjà bien remplie. Un bref coup d’œil à sa biographie nous en dit assez peu sur sa sensibilité aux problématiques du tourisme. Rien dans sa carrière ne semblait le prédestiner à prendre une telle charge. Bizarrement, sa biographie officielle débute en 1982. Et pour cause, elle a effacé ses quelque vingt années de militantisme à l’extrême droite, dans des mouvements aussi pacifistes qu’Occident, Ordre Nouveau, le Front National et le Parti des Forces Nouvelles. Personne n’est parfait. Mais le bonhomme a du métier. Il fallait le voir à Biarritz au congrès du Snav, quelques heures après sa nomination, prononcer un discours sur les grands enjeux de la profession d’agent de voyages qu’il découvrait en même temps qu’il lisait son texte. Quelle conviction ! Chapeau l’artiste ! Homme politique, c’est un vrai métier. C’est aussi une étonnante capacité à recycler des sujets déjà anciens, à faire du neuf avec du vieux. Mercredi, pour sa première sortie officielle face à la presse, le secrétaire d’État au tourisme a déroulé. Morceaux choisis : « l’offre hôtelière doit être rénovée et modernisée » (premier scoop), « les prochaines Assises nationales du tourisme constitueront un point de départ, le coup d’envoi d’une dynamique de la destination France » (j’ai déjà entendu ça), « je souhaite mettre en place une planification stratégique pour le tourisme visant l’horizon 2020 » (un vieux serpent de mer pour lequel le contribuable sera content de payer une énième étude), « le tourisme va continuer à se développer… » (pas possible !), « … mais avec deux changements majeurs : le vieillissement de la population, notamment en Europe, et l’arrivée de flux touristiques nouveaux des pays émergents » (aucun doute, nous avons affaire à un visionnaire), « l’offre française doit être adaptée à cette demande en évolution » (deuxième scoop). Ce qui m’inquiète le plus dans cette histoire, c’est que lors du dernier rendez-vous avec Georges Colson, Hervé Novelli a annoncé la création d’un groupe de travail pour réfléchir au décret d’application de l’ordonnance de février 2005. Bref, on change tout et on recommence. Retour à la case départ ?

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