Bon, cette fois, la messe est dite. Je propose donc que l’on confie la mémoire des salons BtoB du tourisme à une classe de CM2. Je plaisante, bien sûr, mais autant ne pas se voiler la face : la première édition du Map, convaincante à l’égard du grand public, n’a pas été un franc succès sur sa partie BtoB. Les organisateurs du Map reconnaissent d’ailleurs, c’est tout à leur honneur, certaines erreurs qu’ils promettent de corriger l’année prochaine (à leur décharge, ils n’ont eu que cinq mois pour mettre en place une telle manifestation). La séparation du salon en deux halls non communicants en a par exemple gêné plus d’un. D’autre part, le premier hall (hall 3) était aussi gai qu’un hommage à Lazare Ponticelli, le dernier poilu décédé la semaine dernière. Même Valérie Damidot, la reine de la déco à ch… sur M6, l’obsédée convulsive du rose fushia, en aurait tiré meilleur parti. C’est dire ! Les dates du salon étaient-elles les plus adaptées ? Bon sang, on ne met pas une telle manifestation aux mêmes dates que le Salon de l’érotisme du Bourget ! Entre le plaisir et le voyage, il y a de quoi se tâter ! Plus sérieusement, les mois de février et mars correspondent en général aux pics de vente en agences de voyages, et les patrons de ces dernières ont toutes les peines du monde à libérer des vendeurs à cette période. Bref, au terme des deux journées professionnelles, certains décideurs du tourisme n’hésitaient pas appeler de leurs vœeux à la fusion du Map et de Top Resa ! D’après mes-sources-que-je-neciterai- pas- car-elles-n’existent-pas, Arlette Alphaize- Furet, commissaire général du Map, aurait envoyé à Vincent Lhoste, le directeur de Top Resa, le SMS suivant : « si tu viens, j’annule tout avec Gérald* ». Bonjour l’ambiance ! Dallas à côté, c’est Les Bisounours ! Bon, faut pas trop déconner avec cette histoire, ça peut m’envoyer au pénal ! Sauf qu’à la place de Vincent Lhoste, je ne ferais pas le fier pour autant. Rien ne dit que le prochain Top Resa à Paris en septembre sera un meilleur millésime. Le changement de lieu est un pari très risqué et, pour le coup, le Map a l’avantage de l’antériorité à Paris. Pour ma part, je suis assez frappé par le manque d’évolution des salons professionnels alors que le secteur connaît des bouleversements sans précédents depuis plusieurs années. De l’audace et de l’innovation que diable ! Arlette et Vincent n’en manquent pas. Bien malin qui peut dire lequel des deux fera banquette… dans le monde impitoyable des salons professionnels.
*Gérald Duport, directeur commercial du Map.