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Édito

Ministère amer


Publié le : 20.04.2007 I Dernière Mise à jour : 20.04.2007
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Ministère amer I Crédit photo Virginie Dennemont

Auteur

  • Virginie Dennemont

Délégation interministérielle ou superministère ? La nuance semble subtile. Si subtile que Jean-Michel Couve, le président de la commission tourisme de l’UMP, a tenu à repréciser le programme du premier parti de droite, notamment en matière de gouvernance, pas plus tard que mardi dernier, moins d’une semaine avant le premier tour de la présidentielle. Objectif : dissiper un malentendu qui attribuait à l’UMP l’intention de supprimer le ministère du Tourisme, et de le remplacer par une délégation. Un empressement à clarifier (ou adapter !) la position du parti qui en dirait long sur le regain d’intérêt des politiques pour le secteur. Miroir déformant à l’approche des élections ? Même l’Afest (Association française des experts et scientifiques du tourisme) s’est félicitée « que les principaux partis politiques de notre pays prennent de plus en plus en compte l’importance stratégique du tourisme en mettant en place des commissions de travail ». Tout en rappelant inlassablement que le tourisme en France c’est 6,5 % du PIB, un solde excédentaire de la balance des paiements avoisinant les 9 M € l’an dernier, et 2 millions d’emplois… pour un budget ministériel de moins de 90 M € en 2007 ! Les « Messieurs Tourisme » des deux grands partis, PS et UMP, ont ainsi promis (?) de rapatrier directement auprès du ministre concerné les crédits jusqu’ici dispersés – transversalité oblige – entre une bonne dizaine de ministères, ce qui ferait grimper la manne à 500 M €.

Au même moment, la profession commence à pousser les portes des ministères et de la Commission à Bruxelles. L’APS (et le SNAV dans tout ça ?) se lance enfin dans une entreprise de lobbying (lire p. 13) sur les grands sujets qui agitent le secteur : loi de 92, paracommercialisme, taux de TVA. De son côté, le Ceto ne lâche pas sa demande d’indemnisation dans l’affaire du passeport biométrique… Un pilonnage, encore timide, qui devrait finir, d’une façon ou d’une autre, par payer. A la manière d’un André Daguin, représentant de nos cousins les cafés-hôtels-restaurants, heureux récipiendaires de belles enveloppes, en dédommagement de promesses (la TVA à 5,5 % sur la restauration) non tenues ! De quoi faire rager certains économistes, comme Elie Cohen, qui peste contre « les cadeaux accordés aux limonadiers ». Le jour où ce dernier aura trouvé un nom d’oiseau aux agents de voyages (« vacanciers » ?, « palmiers » ?…), c’est qu’ils auront partie gagnée. Et Ministère A.M.E.R.* chantera le miel. Peut-être pas demain la veille !

* Pour ceux qui ignorent tout de la planète hip hop : collectif de rappeurs un peu énervés.

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