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Édito

Où va le voyage d’affaires ?


Publié le : 05.05.2006 I Dernière Mise à jour : 05.05.2006
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Où va le voyage d’affaires ? I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Le marché du voyage d’affaires est désormais consolidé comme jamais il ne l’a été. La vente des parts d’Accor dans Carlson Wagonlit Travel et le rachat par ce dernier de Navigant (lire pages 8 et 9) vient d’achever la recomposition d’un paysage bouleversé par les différents mariages et divorces de ces derniers mois. Au final, restent dans la grande cour mondiale quatre opérateurs, dont deux géants, American Express et Carlson Wagonlit Travel, et loin derrière deux challengers, BCD et Hogg Robinson. Pour les entreprises, cette réduction du choix de leur fournisseur a le parfum d’une distorsion de concurrence. D’autant que la plupart d’entre elles éprouvent de plus en plus de difficultés à faire la différence entre les deux leaders du marché. On les comprend. Les fameux appels d’offre risquent d’ailleurs à l’avenir d’être réduits à leur plus simple expression. Concernant la concentration du secteur du voyage d’affaires, la seule question qui vaille est celle-ci : qui sera le troisième larron ? Les deux premiers de la classe ont-ils intérêt à racheter leurs deux poursuivants ? Aucun, a priori, même si Hogg Robinson est fort en Angleterre et BCD dominant en Allemagne. Ces derniers vont-ils alors se rapprocher ? Ils viennent de dénouer les liens qui les unissaient à l’ex-BTI, considérant qu’ils n’avaient plus rien à faire ensemble. Bref, s’il demeure un petit suspense, c’est bien celui-là.

Mais en réalité, l’important est ailleurs. Dans cette petite phrase prononcée, aussitôt annoncé le rachat des parts d’Accor, par Hubert Joly, le patron monde de CWT : « l’investissement réalisé témoigne de la confiance des actionnaires dans l’avenir du secteur du voyage d’affaires ». On se rassure comme on peut. Car le contraire est sans doute plus vrai encore. A quelques semaines d’intervalle, en se désengageant respectivement de CWT et de TQ3, Accor et TUI ont montré le peu de confiance qu’ils avaient dans l’avenir de cette industrie peu rémunératrice. Certes, ils se recentrent tous les deux sur leur coeur de métier, et certains n’hésitent d’ailleurs pas à voir dans le retrait d’Accor de CWT le rachat annoncé de 100 % du capital du Club Med. Il n’empêche, le signe envoyé au marché est fort, d’autant qu’il ne fait mystère pour personne que si American Express reste dans le secteur, c’est uniquement parce qu’il constitue un levier de vente pour la carte de paiement. Résultat : personne ne sait trop où va le voyage d’affaires et ce à quoi il ressemblera d’ici cinq ans. Les self booking tools (SBT) sont en train de modifier profondément le marché, et les entreprises comme Amex et CWT se dirigent de plus en plus vers le conseil sans aucune garantie de succès. Dans ce contexte global (trop global ?), les réseaux volontaires et leur proximité pourraient demeurer un sacré atout auprès des petites et moyennes entreprises, à condition qu’ils ne ratent pas le virage technologique.

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