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Édito

Oublier 2005


Publié le : 06.01.2006 I Dernière Mise à jour : 06.01.2006
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Oublier 2005 I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Incroyable. Même les pires catastrophes ont observé la trêve des confiseurs. Pas d’ouragan, de cyclone, d’inondation, de tremblement de terre, d’attentat terroriste, de crash aérien, de menace de grippe aviaire… On avait presque perdu l’habitude. Et pour cause : l’année 2005 n’a épargné ni le monde, ni les touristes d’une série de soubresauts comme rarement il nous fut donné de voir. Si vous ajoutez à cela les violences urbaines et les spasmes européens, on comprend mieux pourquoi 2005 laisse un goût amer chez les professionnels du tourisme. D’autant que les Français, dépités, démobilisés, désenchantés, ont perdu ces derniers mois l’envie de voyager à un point tel que l’hiver s’annonce pitoyable pour la plupart des TO. Cette France « mécontemporaine », comme l’appellent désormais les sociologues, s’est enfoncée presque avec délectation dans la morosité. L’année 2006 permettra-t-elle de casser ce cercle vicieux, de retrouver un état d’esprit plus conquérant et plus optimiste ? C’est plus qu’un vœu, une nécessité, car l’équilibre financier de nombreuses entreprises du secteur ne résistera pas longtemps à une aussi longue période de disette de consommation de voyages. Cette dramatique année 2005 aura surtout mis en relief, une nouvelle fois, les carences abyssales de la profession. L’invraissemblable série de crashs aériens a été le révélateur tragique du manque de communication des professionnels du tourisme, pour ne pas dire de l’absence totale de communication. Le grand public, les médias, les politiques : tous rivalisent d’imagination dans l’amalgame, confondant avec un talent rare charter et compagnies low cost, agences de voyages et tour-opérateur. Faut dire que le Snav y a mis du sien depuis quelques années, nous gratifiant de campagnes de communication aussi crétines que ringardes, entre Francis Perrin et BD des années cinquante. Espérons que la prochaine, qui doit être dévoilée ces jours-ci, soit un peu plus à la hauteur. L’affaire de « la taxe Chirac » contre la pauvreté a, de son côté, pointé du doigt l’insuffisante unité de la profession, véritable talon d’Achille d’un secteur qui ne parvient toujours pas à s’entendre sur les plus petits dénominateurs communs de ses acteurs. La preuve ? La réforme du Snav, qui traîne en longueur depuis des mois, risque bien d’être encore la montagne accouchant d’une souris. Mais 2006 nous réservera peut-être de bonnes surprises sur ces points-là. Il n’est pas interdit de rêver, surtout en ces temps de résolutions de nouvelle année. L’occasion pour moi de vous souhaiter à toutes et à tous, au nom de l’équipe de Tour hebdo, une excellente année 2006 ainsi qu’à vos proches.

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