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Édito

Boomerang


Publié le : 13.05.2005 I Dernière Mise à jour : 13.05.2005
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Boomerang I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Ce pays va de mieux en mieux. Pas de doute, on est sur la bonne voie. La preuve ? La polémique sur la journée de solidarité du lundi de Pentecôte. Quel pataquès ! Dressés sur leurs ergots, les syndicats bloquent le débat, une fois de plus, par des incantations et des formules magiques, et promettent la pagaille pour le 16 mai prochain. Du côté du gouvernement, ce n’est pas mieux. Dernière cartouche de notre Jean-Pierre national : une campagne de pub en faveur de cette journée de solidarité, inutilement culpabilisante. Sur cette affaire et comme souvent, il s’y est pris comme un manche le JP. Pourquoi diable ne pas avoir laissé les entreprises choisir leur jour de solidarité au lieu d’imposer le lundi de la Pentecôte ? Mais les sommets du ridicule ont sans doute été franchis par la SNCF qui a préféré conserver le lundi férié et compenser en faisant travailler les cheminots 1 minute 52 secondes de plus par jour ! Non, chers lecteurs, on ne rigole pas. En réalité, cette polémique cache un autre débat : celui de savoir s’il faut ou non travailler plus. L’opposition est très nette : ceux qui défendent le jour de Pentecôte travaillé pensent aussi qu’il faut travailler davantage. Ceux qui sont contre la mesure Raffarin estiment que c’est une entorse aux 35 heures et qu’en règle générale, il ne convient pas de travailler davantage. Or, il y a aujourd’hui quelque chose d’incontestable : la France est le pays où l’heure de travail est la plus productive, c’est-à-dire où les salariés sont les plus travailleurs. Le problème, c’est qu’elle perd tout cet avantage parce qu’elle est également le pays où les heures de travail par habitant sont les moins nombreuses. En cause : le chômage, les préretraites et les 35 heures ! L’application rigide et générale des 35 heures est une erreur économique, sociale et philosophique. Dans le tourisme, le fiasco est total. Devant les amplitudes d’horaires exigées par leur métier de services, les agences de voyages qui ont conclu un accord s’arrachent les cheveux. Pire, en leur temps, les experts nous ont rabâché que le secteur des voyages allait être le premier à profiter de ce temps libre supplémentaire. Macache ! En bloquant les salaires, cette mesure intégriste est revenue comme un boomerang en travers de la figure des professionnels du tourisme. Bref, si l’on veut sortir ce secteur de l’ornière dans laquelle il se trouve depuis plusieurs années, il faut travailler plus ! Le pouvoir d’achat des Français s’en portera bien mieux et, accessoirement, s’ils ont moins de temps pour organiser leurs voyages, ils auront peut-être davantage envie de se reposer sur leurs agences de voyages.

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