La compagnie ajoute 16 fréquences supplémentaires entre la France et la Tunisie.
Boostée par l'arrivée de Transavia et des low cost sur ses terres, Tunisair a décidé de monter en force sur la France. Cet hiver, la compagnie va ajouter 16 fréquences au départ de Paris mais surtout de la province française. Soit "une croissance de 10% à 12%" de l'offre quand le marché n'a, lui, évolué "que de 3%".
"Nous ne voulons pas uniquement profiter de la croissance naturelle", commente Nabil Chettaoui, Pdg de Tunisair. Après avoir ouvert Nice-Tozeur (via Djerba) et Nice-Monastir, elle double ses capacités au départ de Nantes dès l'hiver en passant à 4 vols hebdomadaires vers Tunis et 2 vols hebdomadaires vers Djerba.
Les autres plates-formes ne sont pas oubliées avec par exemple le Lyon-Tunis, qui passe de 5 à 6 vols hebdomadaires, et Marseille-Tunis, dont le vol quotidien est doublé le vendredi. "Nous voulons aller progressivement vers des vols quotidiens au départ de toutes les plates-formes françaises."
"Et quand les vols sont déjà quotidiens comme sur Marseille, nous allons progressivement les doubler pendant le week-end", explique Nabil Chettaoui. Car La France est le premier marché étranger pour Tunisair. Un marché "à plus de 80% touristique".
Pour améliorer ses taux de remplissage, Tunisair a initié cette année une nouvelle politique tarifaire. "Nous sommes maintenant plus agressifs à certaines dates", poursuit Nabil Chettaoui. Après les campagnes de déstockage, initiées en début d'année sur les mois de janvier, mai, juin et septembre, Tunisair s'est essayé en début de mois au "early booking".
"Ceci nous a permis d'améliorer nos taux de remplissage de 3 points. Nous sommes maintenant à 67% et nous visons 70% en 2009." Autre piste que la compagnie compte explorer : la fin des allotements.
"Nous ne travaillons désormais plus qu'en bloc-sièges avec les tour-opérateurs. Ceci nous a permis de développer les réservations groupes et de multiplier les partenariats avec de nouveaux tour-opérateurs", commente Nabil Chettaoui. En insistant sur l'avantage financier lié aux bloc-sièges : de 10% à 15% moins cher qu'un allotement.
Dominique Benhaïm