La compagnie ferroviaire franco-suisse veut séduire les voyageurs d'affaires.
A partir d’avril, Lyria proposera des tarifs négociés aux sociétés. Une vingtaine de clients grands comptes seront d’abord concernés par cette mesure, selon Christian Rossi, Dg de Lyria.
"Grâce à une meilleure visibilité sur les self booking tools, nous devrions percer davantage sur certaines lignes comme Paris-Genève où beaucoup de gens ignorent l’existence d’une liaison TGV", assure-t-il.
La création de produits destinés aux voyageurs d’affaires devrait ainsi permettre à Lyria d’accroître la part de sa distribution réalisée via les agences qui ne représentent actuellement que 8% des ventes.
Pour satisfaire la clientèle affaires, Lyria annonce par ailleurs une montée en gamme de ses services. Une décision qui se traduira par la nomination d’un responsable produits en charge de la contractualisation des services en gares et à bord des rames.
Dès à présent, la compagnie annonce la mise en place d’une offre de restauration à la place en première classe sur Paris-Genève, l’instauration d’une équipe de 150 contrôleurs français et suisses dédiés et l’arrivée du wi-fi à bord de certains TGV à partir de septembre (l’ensemble du parc sera équipé fin 2010).
Pour augmenter ses parts de marché face à l’avion sur le segment affaires, Christian Rossi mise enfin sur les réductions de temps de parcours attendues dans les prochaines années avec un Paris-Lausanne en 3h30 dès décembre prochain, un Paris-Genève en 3h09 en 2010 et un Paris-Zurich en 3h en 2011. D'ici là, cette dernière passera de 3 à 5 fréquences par jour en décembre prochain.
Pour 2009, Lyria vise ainsi les 2,5 millions de voyageurs internationaux contre 2,2 millions en 2008, année déjà faste marquée par une croissance de 10% de son trafic global (avec 3,8 millions de passagers) et de 16,6% du chiffre d’affaires (220 millions d’euros).
Stéphane Jaladis