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Transport

aérien - L.Magnin : "Pour contrer les compagnies du Golfe, nous devons produire des vols non-stop à 600 euros"


Publié le : 20.03.2017 I Dernière Mise à jour : 20.03.2017
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I Crédit photo Laurent Magnin annonce notamment la suppression de la classe Premium Eco sur les vols XL Airways.

Le PDG de La Compagnie et de XL Airways détaille sa feuille de route pour Tour Hebdo.

Tour Hebdo : Le rapprochement avec La Compagnie n’est-il pas une opération plutôt capitalistique ?

Laurent Magnin : Depuis huit ans, je cherchais un actionnaire pour XL Airways. Mais il y a un problème récurrent pour le transport aérien français. Air France avec ses grèves tous les quatre matins fait office d’épouvantail à investisseurs. J’ai rencontré au sein de La Compagnie un actionnariat familial qui était à la recherche d’une taille critique. Ce qu’a apporté XL. Chacune, après recapitalisation de dix millions d’euros de La Compagnie, a été valorisée à 18 millions d’euros. Il n’y a eu qu’un échange de titres. Etant Président aux sens exécutif des deux compagnies, je garde une capacité de décision instantanée.

T.H. : Avez-vous assez d’avions ?

L.M. : Non, c’est pourquoi un quatrième A330 va entrer en flotte cet été, un ex-A330-200 d’Air Europa. Et nous prévoyons un cinquième long-courrier en 2018.

T.H : Pourquoi la configuration cabine va-t-elle être revue ?

L.M. : Pour faire simple et suivre la tendance du marché, tous nos A330 seront monoclasses avec 360 ou 408 sièges. Nous supprimons donc la classe Premium Eco difficile à vendre. Mais je ne dis pas que dans six mois, je ne changerai pas d’avis en fonction de la demande des passagers. XL Airways a déjà modifié trois fois son modèle économique, du charter pur au régulier en passant par l’hybride.

T.H. : Pourquoi revenez-vous sur les Antilles cet été ?

L.M. : Nous proposons trois vols par semaine sur Fort-de-France et Pointe-à-Pitre au départ de Paris, sauf pendant la période de très basse saison. Nous avons réussi à monter nos parts de marché de 30% cet hiver, ce qui nous a incités à voler l’été.

T.H. : Quelles sont les perspectives d’avenir ?

L.M. : Faire rentrer beaucoup d’avions, peut-être dix en cinq ans avec des A330neo. Foncer sur l’incoming pour faire venir des touristes. Ne plus dépendre des Etats-Unis. Une ouverture sur l’Asie est aussi envisageable. Pour contrer les compagnies du Golfe, nous devons produire des vols non-stop à 600 euros. A ce tarif, il y aura des clients qui souhaitent éviter les escales de Dubaï ou de Doha. On est parti pour desservir la planète à 600 euros en éco ou à 2 000 euros en affaires ! En gardant une séparation des flux, éco chez XL et business chez La Compagnie.

T.H. : Quels seront les résultats de XL en 2016 ?

L.M. : Je les réserve à mes actionnaires et ils seront connus à la fin de ce mois. Mais je peux dire qu’ils sont à l’ "équilibre plus". En dix ans, j’ai réussi à gagner de l’argent lors de sept exercices avec trois-quatre avions. Une autre compagnie française au chiffre d’affaires assez proche a perdu 500 millions d’euros pendant la même période.

Propos recueillis par Thierry Vigoureux

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