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Transport

La nouvelle taxe aéroportuaire va d’abord pénaliser le pavillon français


Publié le : 07.11.2023 I Dernière Mise à jour : 07.11.2023
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Auteur

  • Rémi Bain Thouverez

C’est ‘’mécanique’’ : le montant de la taxation des gestionnaires de transport sera quasi entièrement refacturé aux compagnies aériennes. De quoi, une nouvelle fois, se tirer une balle dans le pied !

Quelle est la situation ?

Le projet de finance 2024 propose de taxer les aéroports d’ADP, de Nice, de Lyon et de Marseille, à hauteur de 4.6% de leur chiffre d’affaires global. Ces sommes seront inéluctablement refacturées aux compagnies aériennes via les sur-redevances aéronautique (SPA).

De quoi affaiblir encore le pavillon français, alors que ses parts de marché ne cessent de se détériorer. Cette année encore, il perd un point pour ne représenter que 39% de l’ensemble. Pascal Izaguirre, le président de la FNAM affirme : « il y a bien un problème de fond. Si nous perdons régulièrement des parts de marché, ce n’est pas dû à la gestion des compagnies aériennes françaises qui savent engager les investissements nécessaires à leur modernisation, mais à la lourdeur des taxations qui nuisent à notre compétitivité. »

Inutile de rappeler que transport aérien, déjà lourdement taxé, n’a pas besoin d’un handicap supplémentaire. Sa priorité porte avant tout sur la décarbonation qui représente un enjeu crucial pour la filaire et plus globalement pour la planète. Pascal Izaguirre poursuit : « nous avons regretté la méthode et le manque de concertation avec le secteur. Cette taxe pèse spécifiquement sur le pavillon français et ce sont les compagnies aériennes qui la paieront dans sa quasi-intégralité. La position de la FNAM reste que les faibles marges du transport aérien doivent être consacrées à la transition écologique coûteuse du secteur : renouvellement de flottes et Carburants Aéronautiques Durables. »

Et là, le compte n’y est pas. Les pouvoirs publics devraient plutôt se concentrer à organiser la filaire CAD, plutôt que de lancer une taxe, qui plus est, sans concertation avec le secteur !

La France croule sous les taxes, sans pour autant qu’elle envisage le moindre remboursement de nos 3000 milliards de dettes. Nos gouvernants ne doivent pas se sentir concernés sur le court terme, car ce ne sont pas eux qui vont devoir faire face aux échéances, mais leurs enfants. Pas sympa les parents…

Carburants Aéronautiques Durables

Le secteur aérien a montré sa volonté de contribuer de manière déterminée à la transition écologique du secteur au travers de la publication de sa feuille de route au titre de l’Article 301 de la Loi Climat et Résilience. Pour respecter ses engagements, les compagnies doivent avoir accès à une quantité importante de CAB. Si le Président de la République a annoncé le développement d’une filière lors du salon du Bourget, celle-ci n’est pour le moment toujours pas créée. Se pose également le problème de disponibilité de la biomasse.

Et il y a urgence

Le système de la TIRUERT valorise aujourd’hui la tonne de CAD à plus de 5 000 € dans le cadre du mandat français contre un prix de marché plutôt de l’ordre de 3 000 € en Europe et de 1000 euros aux US. Chercher l’erreur ! car outre atlantique, le gouvernement a su faire face à ses responsabilités. Il a organisé la filaire avec une remarquable efficacité. Alors pourquoi pas en France ?

Mais c’est vrai, « avec nos politiques, on est à l’abri de rien ! » ajoute Marc Rocher président d’Air Caraïbes et de French Bee. « C’est tellement plus facile de lancer une taxe…plutôt que de prendre les problèmes à bras le corps ».

Mais le secteur se mobilise en faveur de la transformation des centres du contrôle aérien pour plus d’efficacité. Marc Rocher tient à rappeler que : « l’Amérique du Nord se montre plus efficiente avec seulement 3 centres pour un trafic supérieur, comparé à nos 40 centres en Europe ». Rien que cette différence laisse envisager une large marge d’amélioration.

Des marges d’amélioration attendues aussi au sol. La Chambre Syndicale de l’Assistance en Escale estime à 41,2 % la part des engins de piste « verts » en France. Il reste du chemin à faire.

La descente en continu plutôt que par palier qui doit encore économiser sur carburant viendra de la modernisation du contrôle aérien.

Année 2023 satisfaisante

« La croissance de l'été était attendue et préparée depuis de nombreux mois et grâce à la mobilisation de tout l'écosystème, nous avons pu offrir à nos clients une qualité de service et une fluidité dans les aéroports à un très bon niveau » explique Pascal Izaguirre.

-Fluidité aux filtres de sécurité et en particulier sur CDG et Orly

-Fluidité aux frontières

-Fiabilité des infrastructures bagages de CDG sur la pointe été

 

Perspectives saison IATA Hiver 2023/24

Retour à un niveau d’activité proche de celui de l’hiver 2019, notamment sur le long courrier avec 98% des capacités de 2019 en sièges-kilomètres offerts.

Dynamisme sur l'Amérique du Nord avec une offre en croissance de +20% par rapport à 2019.

La poursuite de la reprise sur l'Asie en croissance de 60% par rapport à l’hiver 2022-2023 portée par la Chine et le Japon.

 

photo

De gauche à droite : Marc Rochet, Groupe Dubreuil - Président de la Commission Economie et Compétitivité de la FNAM | Alain-Hervé Bernard, Directeur Général Délégué Air France | Pascal de Izaguirre, Président de la FNAM et de Corsair | | Julien Ducoup, FedEx - Président de la Commission Environnement

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