Les négociations entre les contrôleurs du ciel et le gouvernement ont finalement achoppé hier soir.
La réunion hier entre les syndicats de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, n’a pas permis de réelles avancées dans le conflit en cours. La grève des aiguilleurs du ciel continue donc et pourrait désormais aller jusqu’à son terme, le samedi 27 février. Le ministre a pourtant réaffirmé hier "la pérennité de la DGAC". De nouvelles négociations sont toutefois encore prévues cet après-midi.
De fait, la moitié des vols est à nouveau annulée ce jeudi à Orly et entre 15% et 25% à Roissy, selon les sources. Les vols maintenus font en outre l’objet de fréquents retards. Conformément aux recommandations de la DGAC, Air France prévoyait de n’assurer que 50% de ses dessertes court et moyen-courriers à Paris-Orly et 85% à Paris-CDG. Malgré les retards, les vols long-courriers ont été en revanche maintenus.
La situation s’améliore quelque peu à Lyon-Saint-Exupéry, où l’aéroport annonce l’annulation de seulement 25 vols (13 arrivées et 12 départs) correspondant à 7% du trafic journalier contre 12% les jours précédents. Le reste du trafic reste toutefois très perturbé avec, pour la seule matinée, 15% des vols qui affichaient entre 1 heure et 3 heures de retard.
L’Ouest et le Sud-Ouest de l’Hexagone, où les aéroports de Pau, Bergerac, Biarritz et La Rochelle étaient encore fermés hier, demeurent sérieusement touchés par le mouvement en raison d’une forte mobilisation locale des syndicats. Depuis ce matin, l’aéroport de Bordeaux est ainsi confronté à l’annulation de nombreux vols domestiques à destination d’Orly, bien sûr, mais aussi de Lille, Lyon, Nice…
S.J.