Panne d’aiguillage en Angleterre et conditions climatiques difficiles des deux côtés de la Manche perturbent le trafic.
Nouveau contretemps pour Eurostar. Après la suspension du trafic mi-décembre, les trains à grande vitesse entre Paris, Bruxelles et Londres accusent à nouveau ce matin des retards de circulation estimés jusqu’à 2h30 pour les premières rames de la matinée. La faute selon Eurostar à une panne d’aiguillage côté britannique qui a entraîné le blocage de trois trains en cours de circulation.
Mais la neige et les mauvaises conditions climatiques dans le Nord de la France et chez nos voisins anglais imposent également aux rames de rouler à une vitesse réduite. Eurostar tablant sur une réparation rapide de l’aiguillage défectueux, ces ralentissements ne devraient plus provoquer que des retards de 30 minutes en moyenne sur les prochains départs de la journée.
Une personne présente dans un Eurostar retardé au départ de la Gare du Nord ce matin nous a par ailleurs confié que des annonces étaient faites à bord pour prévenir les passagers d’une inspection des moteurs de la rame avant son entrée dans le tunnel sous la Manche.
Le transporteur entend en effet éviter que des trains tombent en panne dans le tunnel comme en décembre dernier. Eurostar présentera d’ailleurs le 12 février prochain à Londres les résultats de l’enquête indépendante réalisée à la suite des événements de la fin 2009.
Selon les premières fuites de ce rapport parues ce matin dans le journal Libération, "Eurostar n’aurait pas préparé à temps ses trains pour l’hiver. Et n’aurait pas non plus entretenu suffisamment les trains de son parc ferroviaire". Accablant, ce rapport souligne également que le transporteur, dont la SNCF détient la majorité du capital, n’a pas mis en place de mesures suffisantes pour aider ses passagers.
S.J.