L'espoir renaît pour les familles des 152 victimes de l'accident d'avion de voir aboutir l'enquête.
Cinq ans après le crash d'un A310 au large des Comores, qui avait fait 152 morts et une seule survivante, la compagnie Yemenia Airways a été mise en examen, relançant l'espoir des familles de victimes de voir l'enquête aboutir.
La compagnie yéménite a été mise en examen le 15 novembre par un juge d'instruction du tribunal de Bobigny pour "homicides involontaires", a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
"C'est un soulagement bien sûr, après quatre ans et demi de lutte et de combat pour la vérité et la justice", a déclaré à l'AFP le président de l'association des familles de victimes (AFVCA), Saïd Assoumani.
"Je pense que cette mise en examen va marquer la fin de l'impunité et de la mauvaise foi judiciaire de la part de la Yemenia", qui a souvent "refusé de participer aux procédures" lancées par la justice française, a ajouté cet homme qui a perdu sa sœur, une nièce de 9 ans et son beau-frère dans la catastrophe.
Plainte pour "obstacle à la manifestation de la vérité"
Contacté par l'AFP, le représentant de la compagnie aérienne en France n'a pas souhaité s'exprimer.
L'avion de la Yemenia, un A310, s'était abîmé en mer le 30 juin 2009 au large de Moroni, la capitale des Comores, avec 142 passagers franco-comoriens et 11 membres d'équipage à bord. Sur les 153 occupants, seule une adolescente, alors âgée de 14 ans, Bahia Bakary, avait survécu.
Une information judiciaire avait été ouverte en juillet 2009 à Bobigny pour déterminer les causes de l'accident. Les proches des victimes avaient, eux, porté plainte en avril 2011 pour "obstacle à la manifestation de la vérité" et "mise en danger de la vie d'autrui".
Avec AFP