Si la bêtise de nos politiques pouvait être taxée, la résorption de la dette en France ne serait plus un problème !
Encore une nouvelle absurdité en cours : taxer les billets d’avions pour financer la SNCF ! Bon, devant le tollé provoqué par cette annonce, le discours change. Cette contribution serait ‘’pour financer la transition écologique’’ !!!!!
Quoi qu’il en soit, l’idée reste une des plus sotte qui soit, comme le dénonce notre confrère du Point Nicolas Baverez dans son billet d’humeur : taxer plus pour dépenser plus ! « Sachant que les taxes dans l’aérien représentent déjà plus de 50% des billets d’avion et se situent au tout premier rang en Europe. Leur hausse provoquera inévitablement des détournements aux profits des aéroports et des compagnies étrangères. Avec à terme un impact négatif sur le tourisme qui génère 8% du PIB. » Pas la peine d’avoir fait Economie pour comprendre ça. C’est à la portée d’un enfant de 12 ans. Pas à celle de notre ministre de secteur apparemment…
Il semble que Bercy, qui pour une fois sait compter, n’accréditerait pas cette piste.
Au moment de la discussion du budget, il devient opportun de remettre la problématique de l’aérien en perspective.
Oui, le voyage en avion émet fortement des gaz à effet de serre. Notons au passage que c’est pourtant moins qu’une berline qui va à Nice, rapporté au passager. Mais le vrai problème n’est pas là. Le vrai problème porte sur les prévisions de développement du secteur qui prévoit un doublement de trafic d’ici 2030 !
Qui peut croire une seule seconde qu’une taxe sur les billets d’avions, outre comme le dit Nicolas Baverez que cette mesure va affaiblir le pavillon Français, va résoudre la question ? Notre ministre, peut-être, mais c’est bien le seul !
Le vrai défi c’est bien celui de la décarbonation de la filière. Comme chacun sait, l’avion ne vole pas encore avec du jus de betterave…
Le secteur affiche sa détermination : il s’engage sur une réduction de 30 % des émissions carbone d’ici 2030 et une neutralité en 2050. Comme le précise Stephan Vanovermeir Sales Director Trade de Air France qui répondait à l’interpellation de François Xavier Izenic sur le sujet : « nous n’avons pas le choix. Ces objectifs sont déclarés et nous sommes en ordre de marche. Nous n’avons pas d’autre choix que de respecter notre calendrier. Ill en va de notre avenir à tous ». Dont acte !
Il s’agit d’encourager le secteur dans ce sens plutôt que d’entraver sa marche en avant dans la décarbonation. Permettre une saine mobilité des personnes tout en protégeant la planète s’impose comme la seule équation qui compte. La filière sait prendre ses responsabilités. Que nos politiques en fassent autant et ne cèdent pas, comme d’habitude, à l’opinion publique.