Soucieux de se maintenir à la pointe du développement du NDC, la société de représentation lance un micro-transporteur entre Nice et Bergame.
Difficile de faire plus petit, APG Airlines n’a qu’un petit avion – un Beechcraft 200 de 7 places – qui sera exploité à compter du 28 octobre entre Nice et Bergame – deux fois par semaine, vendredi et dimanche – et pourra être affrété le reste du temps. Les tarifs sont simples, pas spécialement bon marché, 500 euros l’aller simple ou 900 euros l’aller et retour.
Avec ce micro-transporteur, APG, la première société mondiale spécialisée dans la représentation des compagnies aériennes, cherche à perdre le moins d’argent possible avec un point d’équilibre économique à deux passagers par vol, mais est surtout intéressée par le code Iata (GP-275, en l’occurrence) que procure ce statut.
Ce "mot de passe" magique permet à APG de continuer ses investissements dans le NDC (Navigation Distribution Capability), le nouveau standard de distribution Iata qui permet notamment d’intégrer les services auxiliaires en autorisant une communication plus facile entre compagnies et agences de voyages.
Mais "pour un tel développement auprès de nos clients, il est indispensable de maîtriser le statut de compagnie aérienne, de contrôler un outil d’exploitation puis d’avoir accès à l’interline", explique Sandrine de Saint Sauveur, présidente d’APG. Cette société, avec son réseau de 110 bureaux dans le monde, propose de multiples accords de ticketing à de petites compagnies grâce à son programme APG IET (interline electronic ticketing).
APG victime collatérale de bisbilles à Monaco
Jusqu’en février dernier, le système APG IET fonctionnait grâce à un accord avec Heli Air Monaco qui partageait son code YO. Mais cette compagnie a perdu son statut de transporteur régulier, donc éligible à l’interline Iata, tandis que la ligne régulière Monaco-Nice était attribuée à Monacair. Un règlement de compte sur le Rocher entre deux familles… dont APG a subi les conséquences.
La création d’une compagnie aérienne prend des mois et des kilos de dossiers même pour un tout petit avion. APG, pour limiter les coûts – déjà un demi-million d’euros investis – a fait appel à Aerogestion, la structure de Marc Rochet chargée de la création du Certificat de transporteur aérien (CTA).
Le Beech 200 a été loué à la compagnie normande Chalair, qui en assure la maintenance et la gestion des opérations. APG Airlines compte sept salariés dont deux pilotes. Sandrine de Saint Sauveur espère néanmoins arriver au point d’équilibre la première année.
Thierry Vigoureux